politique à l'égard des handicapés
Question de :
M. Guy Teissier
Bouches-du-Rhône (6e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
La France compte environ 450 centres ou services hospitaliers de rééducation fonctionnelle. Une minorité seulement de ces centres présente les garanties d e moyens convenables pour assurer une rééducation spécifique des fonctions « supérieures » qui constituent les séquelles particulièrement invalidantes des traumatisés crâniens. Aussi, M. Guy Teissier * souhaite demander à M. le ministre de la santé et de la protection sociale de bien vouloir lui faire connaître ses intentions sur la nécessité de diffuser par la voie réglementaire un texte définissant : un cahier des charges et des moyens des services hospitaliers/centres de rééducation et de réadaptation fonctionnelle fixant les conditions à remplir pour obtenir un label « capacité de rééducation neurologique » ; la nécessité de signaler ces structures particulières dans le répertoire FINESS ; le nombre de services/centres de rééducation fonctionnelle « neurologique » à créer sur décision des ARH dans chaque région en fonction des bassins de population. Il souhaite également lui demander de faire identifier les services hospitaliers et les centres de rééducation fonctionnelle existants ayant vocation à être « pôle de référence » capable d'assurer une prise en charge avec le niveau de compétence adapté des traumatisés crâniens sévères. Ce besoin est d'autant plus nécessaire que cette catégorie de traumatisés crâniens est trop souvent orientée vers des unités ayant peu ou pas d'expérience dans ce domaine.
Réponse publiée le 21 décembre 2004
Un certain nombre d'actions ont été mises en place au plan national, pour apporter des réponses aux difficultés rencontrées par les patients cérébro-lésés. Des groupes de travail nationaux ont été créées sur ce thème, associant les usagers, les professionnels de santé et les partenaires du monde médico-social. Suite à ces travaux une circulaire relative à la filière de prise en charge des traumatisés crânio-cérébraux et des blessés médullaires a été signée par le ministre de la santé et de la protection sociale le 18 juin 2004. Elle précise les actions à mener sur l'ensemble de la chaîne de prise en charge de ces patients, dès le déclenchement de l'alerte au SAMU, jusqu'à l'accueil en structures médico-sociales. Cette circulaire donne aux agences régionales de l'hospitalisation les recommandations nécessaires à l'élaboration des schémas régionaux d'organisation sanitaire. En effet, l'arrêté du 27 avril 2004 pris en application de l'article L. 6121-1 du code de la santé publique fixant la liste des matières devant figurer obligatoirement dans les schémas régionaux d'organisation sanitaires, a intégré la prise en charge des patients cérébro-lésés et des traumatisés médullaires aux thèmes obligatoires des SROS de troisième génération. De même, l'organisation de la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux a fait l'objet d'une circulaire (circulaire DHOS/04/DGS/2003/517 du 3 novembre 2003) ainsi que l'accueil des personnes en état végétatif chronique (EVC) et en état pauci-relationnel (EPR) (circulaire DHOS/02/DGS/SD5/DGAS/2002/288 du 3 mai 2002). Enfin, un comité de pilotage national a été lancé en mai 2004, sur les structures de soins de suite et de réadaptation. Celles-ci sont en effet un maillon essentiel de la chaîne de soins, car elles assurent, au sortir de l'épisode aigu, toutes les missions de rééducation, réadaptation et réinsertion. Il est indispensable de bien identifier leur place au sein du système de soins et de travailler à leur articulation avec le secteur médico-social et le domicile. Ces mesures, menées au niveau national, permettent de donner aux acteurs de terrain les leviers indispensables pour s'organiser de la manière la plus opérationnelle, en fonction des caractéristiques locales.
Auteur : M. Guy Teissier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Handicapés
Ministère interrogé : santé
Ministère répondant : solidarités, santé et famille
Dates :
Question publiée le 20 juillet 2004
Réponse publiée le 21 décembre 2004