assurance construction
Question de :
M. Alain Merly
Lot-et-Garonne (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Alain Merly appelle l'attention de M. le secrétaire d'État au logement sur l'assurance responsabilité décennale à laquelle chaque constructeur doit souscrire. Les professionnels ne peuvent ainsi réaliser un acte de vente qu'à la condition d'être assurés. Ils sont protégés en théorie par le code des assurances qui impose le maintien de la garantie pour la durée de la responsabilité pesant sur l'assuré, c'est-à-dire pendant dix ans à compter de la réception des travaux. Or, les assureurs refusent parfois de leur délivrer un contrat d'assurance en raison d'un nombre important de sinistres. Afin de venir en aide aux professionnels de d'immobilier, le bureau central de tarification a le pouvoir d'imposer un assuré à un assureur. Les démarches accomplies par cet organisme nécessitent des frais et des délais importants qui peuvent néanmoins mettre en péril l'activité des constructeurs. Afin de remédier à cette lenteur dommageable à la survie de nombreuses entreprises, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il pense instaurer. - Question transmise à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie.
Réponse publiée le 11 janvier 2005
La situation du marché de l'assurance construction connaît en effet des difficultés, qui ont d'ores et déjà été prises en compte dans deux projets de réforme en cours. Un projet de réforme actuellement à l'étude contribuera à mieux délimiter le champ de l'assurance décennale. Cette réforme, menée par le ministère de l'équipement en relation avec le ministère de l'économie, des finances et de l'industrie et le ministère de la justice, fait l'objet d'un projet d'ordonnance, récemment soumis au comité technique de l'assurance construction, qui recueille le soutien unanime des parties prenantes à l'acte de construire. Elle contribuera à améliorer l'assurabilité de ces risques par une meilleure définition du champ de l'assurance obligatoire. Le marché de l'assurance de responsabilité professionnelle des constructeurs devrait bénéficier de la réforme plus générale entreprise en matière d'assurance de responsabilité dans le cadre de la loi de sécurité financière (article 80). Cette réforme a consisté à autoriser la base « réclamation » dans les contrats d'assurance de responsabilité professionnelle, alors que seule la base « fait dommageable » était auparavant autorisée. Mettant en conformité la loi française avec les standards internationaux, elle permet désormais aux assureurs de mieux gérer leurs risques dans le temps et doit contribuer à une meilleure assurabilité des risques à développement long. Il convient de noter que, conformément aux engagements du ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, les constructeurs pourront bénéficier dans leurs contrats d'une garantie de base importante, du fait de l'allongement à dix années de la période subséquente minimale, allongement prévu par le décret n° 2004-1284 publié au Journal officiel du 26 novembre 2004.
Auteur : M. Alain Merly
Type de question : Question écrite
Rubrique : Assurances
Ministère interrogé : logement
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 27 juillet 2004
Réponse publiée le 11 janvier 2005