Question écrite n° 45105 :
allocation de logement à caractère social

12e Législature
Question signalée le 26 octobre 2004

Question de : M. François Liberti
Hérault (7e circonscription) - Député-e-s Communistes et Républicains

M. François Liberti appelle l'attention de M. le secrétaire d'État au logement sur les modalités d'attribution et de paiement de l'allocation de logement social par la caisse d'allocations familiales. Bien que cette allocation soit attribuée selon des critères établis par des articles du code de la sécurité sociale et que cette dernière soit insaisissable, de nombreuses personnes se retrouvent en situation d'expulsion de leur logement pour impayés de loyer. Impayés généralement dus à un conflit avec le bailleur, celui-ci ne fournissant pas à la CAF l'attestation de justification de la réception de cette allocation. En effet, comme la loi permet de suspendre le droit à l'allocation de logement, la dette locative est due en grande partie à la suspension de l'ALS et engendre, selon la durée des procédures de recours, des montants importants d'impayés de loyer, impliquant des tribunaux saisis des ordonnances d'expulsion. C'est ainsi que le bailleur peut obtenir l'expulsion d'un locataire et sa condamnation à payer une créance correspondant au montant de l'allocation logement qui ne lui a pas été versée. Alors que le litige est d'ordre administratif, le locataire et allocataire est passible de juridictions civiles devant lesquelles il se trouve chargé à la fois de la faute du bailleur et de la dette de la CAF. Le bailleur peut s'abstenir d'attester de l'encaissement de fonds publics et l'administration échappe à son obligation de verser l'allocation. En conséquence, il lui demande de prendre toutes les dispositions nécessaires pour clarifier et modifier les modalités d'attribution de cette allocation dans le sens d'une plus grande équité entre toutes les parties. - Question transmise à Mme la ministre de la famille et de l'enfance.

Réponse publiée le 2 novembre 2004

L'allocation de logement est versée au locataire ou en tiers payant au bailleur du logement. Quelle que soit la situation, le locataire ou le bailleur doit, lors du réexamen annuel, au 1er juillet, transmettre à la caisse d'allocations familiales une attestation indiquant que le bénéficiaire de l'allocation logement est présent dans le logement, qu'il est à jour de ses obligations et qu'il s'est acquitté de son loyer le 1er janvier de l'année considérée. Dans la situation évoquée, relative au versement de l'allocation logement en tiers payant, deux situations se présentent. La première concerne le cas où le bailleur n'a pas présenté l'attestation de paiement du loyer. Si le locataire s'est acquitté en paiement de ce loyer, il a la possibilité de le faire valoir auprès de sa CAF, ce qui permet d'éviter la suspension du versement de l'allocation de logement par l'organisme débiteur de prestations familiales. La deuxième concerne le cas où le locataire ne règle pas la part de dépense de logement restant à sa charge. Dans ce cas, le bailleur doit informer l'organisme débiteur des prestations familiales, dans un délai de trois mois après la constitution de l'impayé, de la défaillance de l'allocataire afin qu'un plan d'apurement de la dette soit mis en place. Ainsi, le service de l'allocation de logement peut être maintenu, sous réserve notamment de la reprise du paiement du loyer et de la bonne exécution du plan d'apurement.

Données clés

Auteur : M. François Liberti

Type de question : Question écrite

Rubrique : Logement : aides et prêts

Ministère interrogé : logement

Ministère répondant : famille et enfance

Signalement : Question signalée au Gouvernement le 26 octobre 2004

Dates :
Question publiée le 3 août 2004
Réponse publiée le 2 novembre 2004

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