DOM : Guadeloupe
Question de :
Mme Gabrielle Louis-Carabin
Guadeloupe (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
Mme Gabrielle Louis-Carabin appelle l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur les moyens d'épanouissement et de réinsertion mis à la disposition des jeunes prisonniers dans les quartiers pour mineurs des centres pénitentiaires de la Guadeloupe. Dans la prison de Baie-Mahault, il semble qu'aucune activité liée à la réinsertion ne soit proposée aux 14 jeunes détenus dont le plus jeune n'est âgé que de 14 ans. Un seul enseignant serait disponible pour l'ensemble des détenus dans une prison qui en compte 597. Aussi, elle lui demande quels moyens plus appropriés il entend mettre à disposition de cette jeunesse qui a besoin d'être soutenue et guidée.
Réponse publiée le 3 octobre 2006
Le garde des sceaux, ministre de la justice, informe l'honorable parlementaire que la protection des mineurs demeure une de ses préoccupations prioritaires. Une circulaire du 26 octobre 2001 a défini une liste des établissements pénitentiaires habilités à leur accueil. Des quartiers spécifiquement réservés aux mineurs ont été créés pour répondre à la nécessité de séparer les mineurs des adultes et permettre notamment aux personnes mineures détenues de bénéficier d'une offre d'activités spécifiques, hors la présence de majeurs. Préalablement, il fait observer qu'au 1er août 2006, 6 mineurs sont incarcérés au sein du quartier des mineurs de Baie-Mahault, quartier d'une capacité de 15 places. En outre, il est utile de rappeler que la loi n° 2002-1138 du 9 septembre 2002 d'orientation et de programmation pour la justice a prévu l'intervention continue d'éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse auprès de l'ensemble des mineurs incarcérés. Deux éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse affectés au centre d'action éducative de Pointe-à-Pitre interviennent en continu auprès des mineurs incarcérés à Baie-Mahault depuis septembre 2004 afin d'élaborer avec ces derniers un projet de sortie cohérent et constructif, gage de leur réinsertion. Enfin, 4 enseignants du 1er degré sont affectés à l'ensemble de l'établissement pénitentiaire. Ces enseignants interviennent 88 heures par semaine. Un professeur des écoles intervient au sein du quartier des mineurs. Les mineurs sont scolarisés à plus de 70 % avec une moyenne de 12 heures d'enseignement par semaine.
Auteur : Mme Gabrielle Louis-Carabin
Type de question : Question écrite
Rubrique : Outre-mer
Ministère interrogé : justice
Ministère répondant : justice
Dates :
Question publiée le 3 août 2004
Réponse publiée le 3 octobre 2006