Question écrite n° 45365 :
construction

12e Législature

Question de : M. Yvan Lachaud
Gard (1re circonscription) - Union pour la Démocratie Française

M. Yvan Lachaud attire l'attention de M. le secrétaire d'État au logement sur les difficultés d'application de la loi n° 2003-9 du 3 janvier 2003 relative à la sécurité des piscines. Selon cette loi, depuis le 1er mai 2004, les piscines existantes ou en construction dans les habitations données en location saisonnière doivent être équipées d'un système de sécurité conforme aux normes AFNOR, visant à prévenir les risques de noyade. Malheureusement, les propriétaires de gîtes et de chambres d'hôtes, qui sont très nombreux dans le Lot, rencontrent des difficultés importantes pour la réalisation des travaux. Il semble en effet que les fabricants ne soient pas en mesure, aujourd'hui, de répondre à leur demande. D'une part, les quatre normes relatives aux équipements de protection des piscines privées sont actuellement en révision. D'autre part, les délais sont particulièrement longs, notamment pour les alarmes, produit livrable par un seul fournisseur pour toute la France et sur lequel la plupart des propriétaires se rabattent compte tenu du caractère onéreux des autres solutions proposées - barrières, couverture à barre ou abris. Au moment de la saison touristique, cette situation inquiète vivement les loueurs de gîtes et de maisons d'hôtes. Leur choix est cornélien : doivent-ils louer en l'état au risque d'être responsable pénalement en cas d'accident ou se mettre en conformité avec la loi au risque d'avoir un matériel obsolète après la révision des normes ? Il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelle mesure il envisage.

Réponse publiée le 28 septembre 2004

Le risque de noyades des jeunes enfants dans les piscines privées est un sujet grave. Chaque année, des accidents sont à déplorer, c'est pourquoi tout doit être fait pour en prévenir l'occurrence, surtout lorsque la prévention de ces accidents peut être obtenue grâce à des aménagements matériels. La loi du 3 janvier 2003 prévoit l'obligation de sécuriser les piscines privées avant le 1er janvier 2006. Les propriétaires pouvaient donc effectuer les travaux dans un délai de près de trois ans à compter de la publication de la loi. Il a semblé souhaitable d'avancer cette date au 1er janvier 2004 pour les locations saisonnières, afin de tenir compte des risques supplémentaires liés, notamment, à l'utilisation des piscines par des personnes peu familières de ces équipements. Bien que la procédure de définition des normes ait été particulièrement rapide à la suite du vote de la loi, puisque celles-ci ont été publiées mi-décembre 2003, il est apparu nécessaire de laisser aux propriétaires un délai supplémentaire de quatre mois pour effectuer les travaux et un nouveau délai a été fixé par le législateur au 1er mai 2004. Des propriétaires, qui n'ont pas procédé aux travaux et s'apprêtent à mettre en location, ont fait part de leurs préoccupations. En effet bien qu'ils existent sur le marché, il semble que certains propriétaires ont éprouvé de réelles difficultés pour se procurer des dispositifs conformes aux normes. Pour remédier aux difficultés que ces propriétaires rencontrent et leur permettre d'effectuer les travaux de la mise en sécurité de leurs bassins dans les meilleures conditions possibles, le décret du 31 décembre 2003 pris en application de la loi a été modifié par un décret du 7 juin 2004. Désormais les propriétaires de piscines ont la possibilité d'installer ou de ré aliser des dispositifs répondant aux critères de sécurité prévus par le décret, sans nécessairement opter pour des dispositifs normalisés. De même les dispositifs installés avant la parution du décret peuvent être validés s'ils en respectent les exigences de sécurité. Dans ces conditions, et afin d'assurer le plus rapidement possible, la sécurité des jeunes enfants, il n'est pas prévu de repousser les dates de mise en application de la loi du 3 janvier 2003 relative à la sécurité des piscines. Les quatre normes parues en décembre 2003 ont, elles aussi, été modifiées en mai dernier afin de permettre le développement d'un plus grand nombre de dispositifs sur le marché. Concernant la certification des produits, il est rappelé qu'il s'agit d'une démarche totalement volontaire, la mise sur le marché de produits conformes aux normes se faisant sous la responsabilité des fabricants.

Données clés

Auteur : M. Yvan Lachaud

Type de question : Question écrite

Rubrique : Bâtiment et travaux publics

Ministère interrogé : logement

Ministère répondant : logement

Dates :
Question publiée le 3 août 2004
Réponse publiée le 28 septembre 2004

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