alcoolisme
Question de :
M. Bruno Bourg-Broc
Marne (4e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
La consommation d'alcool chez les jeunes est en constante augmentation. En 2000, 16 % des garçons de 17-19 ans étaient des buveurs réguliers d'alcool. En 2002, ils étaient 19 %. M. Bruno Bourg-Broc demande à M. le ministre de la santé et de la protection socialel'analyse qu'il fait de cette situation. Il lui demande également de lui indiquer les mesures qu'il entend prendre pour lutter contre ce véritable problème de santé publique. Une réponse énergique des pouvoirs publics est d'autant plus indispensable qu'une récente étude anglaise montre que les boissons appelées alcopops, c'est-à-dire des boissons très alcoolisées mais dont le goût de l'alcool est masqué par des ajouts, des produits très aromatisés, ont une image très positive chez les adolescents.
Réponse publiée le 19 juillet 2005
Les enfants et adolescents sont particulièrement sensibles à l'alcool : leur poids étant plus faible, le taux d'alcool dans le sang augmente plus vite. En outre, l'enzyme responsable de l'élimination de l'alcool n'est encore produite qu'à taux faible à cet âge. Le sucre et le gaz carbonique contenus dans certains types de boissons alcooliques qui sont particulièrement destinées aux jeunes accélèrent le passage de l'alcool dans le sang et favorisent l'ivresse. Afin de dissuader, dans un but de protection de la santé publique, la consommation par les jeunes de ces boissons alcoolisées dont le fort goût en alcool ou l'amertume a été masqué par l'ajout d'autres produits, la loi de financement pour la sécurité sociale pour 1997 a institué une taxe sur les « prémix », boissons mélangeant des sodas à de l'alcool fort. Cette disposition a circonscrit significativement leur pouvoir d'attraction auprès des jeunes, cible principale du marché. Cependant, il a fallu faire face à l'arrivée sur le marché de produits différents mais de même nature. C'est pourquoi la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique élargit le champ de la taxe aux « alcoopops », certains étant composés d'un mélange de bière et d'un autre alcool, d'autres étant constitués d'alcool aromatisé.
Auteur : M. Bruno Bourg-Broc
Type de question : Question écrite
Rubrique : Santé
Ministère interrogé : santé
Ministère répondant : santé et solidarités
Dates :
Question publiée le 3 août 2004
Réponse publiée le 19 juillet 2005