Question écrite n° 46219 :
paludisme

12e Législature

Question de : Mme Chantal Robin-Rodrigo
Hautes-Pyrénées (2e circonscription) - Socialiste

Mme Chantal Robin-Rodrigo appelle tout particulièrement l'attention de M. le ministre délégué à la coopération, au développement et à la francophonie sur le dossier du paludisme. Une nouvelle molécule baptisée OZ 277 mise au point par une équipe de chercheurs internationaux, suscite l'espoir dans la lutte contre le paludisme. La nouvelle molécule a l'avantage de pouvoir être synthétisée à grande échelle à un coût plus abordable pour l'Afrique. Elle permettrait également un traitement simple et court contre la maladie. Le paludisme est une maladie parasitaire que l'on peut traiter. Pourtant, chaque année plus d'un million de personnes en meurent. Cette nouvelle molécule antipaludisme, actuellement développée par la firme pharmaceutique indienne Ranbaxy, obtenue entièrement par synthèse et bien tolérée par l'organisme, selon des tests cliniques préliminaires, pourrait devenir une arme majeure contre cette maladie, qui touche 600 millions d'êtres humains dans le monde et tue un enfant africain toutes les 30 secondes. Elle lui demande donc quelles mesures il entend prendre dans le cadre de l'aide sanitaire portée aux pays en voie de développement.

Réponse publiée le 16 novembre 2004

Le ministère délégué à la coopération, au développement et à la francophonie a le plaisir de préciser à l'honorable parlementaire la participation de la France à la lutte contre le paludisme au cours de l'année 2004. La France apporte son soutien aux populations atteintes par le paludisme selon différentes modalités. Le Gouvernement appuie financièrement l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans son initiative « Roll back Malaria », appui qui a débuté en début 2004. En terme de recherches, le ministère des affaires étrangères soutient des instituts, travaillant dans les pays en développement (instituts Pasteur de Dakar, Bangui et Tananarive ; centre Pasteur de Yaoundé ; centre international de recherche médicale Franceville au Gabon ; centre de recherche médicale et sanitaire de Niamey et centre Muraz à Bobo Dioulasso), qui ont tous sur financement français des programmes de recherche locaux concernant cette maladie. La participation de l'État français au Fonds mondial sida tuberculose et paludisme (FMSTP), d'un montant de 150 millions d'euros pour l'année 2004, a permis de financer des projets paludisme pour un montant de 21 millions d'euros car ces projets représentent 14 % des projets financés par le FMSTP. L'engagement financier de la France en faveur de l'initiative RBM et du FMSTP couvre la période 2004-2006. S'agissant de la nouvelle molécule baptisée OZ 277, actuellement développée par la firme pharmaceutique indienne Ranbaxy, ce produit doit d'abord satisfaire aux essais cliniques et à la préqualification de l'OMS avant de pouvoir être mis sur le marché. La France soutient le processus de préqualification de l'OMS par la mise à disposition d'experts français.

Données clés

Auteur : Mme Chantal Robin-Rodrigo

Type de question : Question écrite

Rubrique : Santé

Ministère interrogé : coopération

Ministère répondant : coopération

Dates :
Question publiée le 31 août 2004
Réponse publiée le 16 novembre 2004

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