Réponse publiée le 10 octobre 2006

La France, amie de ces deux grands pays que sont le Royaume-Uni et l'Espagne - comme le souligne l'honorable parlementaire - n'entend pas s'immiscer dans une question de souveraineté opposant ces deux pays. Son concours n'a d'ailleurs nullement été sollicité. Il convient d'observer que cette question historique, complexe, a fait l'objet d'une saisine des Nations unies. Par ailleurs, une détente semble s'amorcer avec la signature d'un accord, qualifié d'historique par les Britanniques, le 18 septembre 2006, après deux ans de négociations tripartites (Espagne, Royaume-Uni et Gibraltar). Celui-ci porte sur plusieurs mesures concrètes pour les habitants de part et d'autre de la frontière (l'assouplissement des contrôles frontaliers et le partage d'un aéroport aux capacités augmentées notamment). En revanche, cet accord ne règle pas la question de souveraineté sur le rocher, britannique depuis 1713. Cette question reste à l'ordre du jour du « forum de dialogue », qui continuera à se réunir à l'avenir mais elle cesse d'être un préalable à toute discussion même pratique sur Gibraltar.