Réponse publiée le 1er février 2005

Des dispositifs permettant de mieux sanctionner les actes racistes et antisémites à l'école comme dans la société ont été mis en place depuis deux ans. Cette fermeté dans la sanction qui marque la détermination du Gouvernement à faire reculer ces actes odieux est le préalable à toute politique construite sur le long terme. Celle-ci prend appui sur la prévention et l'éducation. C'est l'objectif recherché par l'école : faire partager à tous les valeurs républicaines pour éradiquer en profondeur ce mal qui fragilise notre démocratie. D'ores et déjà plusieurs mesures ont été prises en ce sens dans le cadre des programmes, en particulier ceux concernant l'éducation civique. La publication du livret républicain en est une illustration. Toutefois pour y parvenir il est nécessaire d'en connaître les ressorts et les motivations afin d'identifier les mécanismes de construction du phénomène auprès des jeunes. Des chercheurs travaillent sur ces questions et c'est dans cette perspective que Luc Ferry et Jean-Louis Borloo ont confié une étude à Pierre-André Taghieff qui avait pour objectif de mieux connaître le phénomène dans l'école et à l'extérieur de l'école. La complexité du sujet, dont M. Taghieff s'est entretenu avec le ministre de l'éducation nationale qui exige des recherches pluridisciplinaires dans le champ des sciences sociales, a nécessité une évolution du périmètre de l'étude pour prendre en considération le phénomène dans ses aspects les plus larges. Cette étude contribuera ainsi à adapter les dispositifs de prévention et d'éducation mis en place dans l'école comme au titre des démarches partenariales.