Question écrite n° 4679 :
entreprises d'insertion

12e Législature

Question de : M. Pierre Forgues
Hautes-Pyrénées (1re circonscription) - Socialiste

M. Pierre Forgues attire l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur la situation des associations d'utilité sociale qui en raison des dispositions résultant de la circulaire de son ministère ont vu depuis le 1er octobre diminuer de manière importante la participation de l'Etat aux salaires des contrats emploi solidarité et supprimer le remboursement des charges sociales patronales. Il est à craindre que ces mesures entraînent à court terme la cessation d'activité de bon nombre de ces associations oeuvrant dans le secteur social et l'insertion. Il lui demande s'il envisage de prendre en compte le rôle spécifique de ces structures en mettant en place des mesures de compensation.

Réponse publiée le 21 juillet 2003

L'honorable parlementaire appelle l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur les conséquences pour les associations d'utilité sociale de l'application de la circulaire ministérielle du 5 septembre 2002 visant à diminuer les taux de prise en charge par l'Etat des contrats emploi solidarité (CES). Afin de responsabiliser davantage les employeurs ayant recours à ce type de contrat, la circulaire précitée ramène en effet les taux de prise en charge des CES aux niveaux prévus par le décret n° 90-105 du 30 janvier 1990 modifié, soit 85 ou 65 % du SMIC horaire. Elle prévoit également que l'utilisation des CES et les CEC doit être recentrée de manière à ce que ces contrats soient réservés aux personnes les plus éloignées de l'emploi, pour lesquelles il n'existe pas d'autres solutions immédiates sur le marché du travail. Toutefois, comme le souligne l'honorable parlementaire, le recentrage des CES et la plus forte implication financière des employeurs ne doivent pas compromettre la stabilisation des parcours d'insertion pour les jeunes et la structuration d'une offre d'insertion locale pour les personnes menacées d'exclusion. C'est la raison pour laquelle il a été décidé de mettre en oeuvre 240 000 CES en 2003 et de pérenniser la possibilité de majorer jusqu'à 95 %, les taux de prise en charge des personnes en CES travaillant sur des chantiers d'insertion et des CES concernant des jeunes en grande difficulté. Parallèlement, un travail de réflexion a été engagé avec les représentants du monde associatif sur l'avenir et les modes de financement des chantiers d'insertion dans le cadre de la réforme des aides existantes. Ces associations, ainsi que les autres structures de l'Insertion par l'activité économique, ont en effet un rôle important à jouer en matière d'insertion et de construction de parcours professionnels pour les publics les plus en difficulté. Cette réforme, qui sera menée dans le courant de l'année 2003, devrait s'organiser autour de deux axes principaux, d'une part l'amélioration de l'offre de contrats aidés pour les bénéficiaires du RMI et, d'autre part, la réforme des contrats emploi solidarité et des contrats emploi consolidé.

Données clés

Auteur : M. Pierre Forgues

Type de question : Question écrite

Rubrique : Emploi

Ministère interrogé : affaires sociales, travail et solidarité

Ministère répondant : affaires sociales, travail et solidarité

Dates :
Question publiée le 14 octobre 2002
Réponse publiée le 21 juillet 2003

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