aide humanitaire
Question de :
M. Bruno Bourg-Broc
Marne (4e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Bruno Bourg-Broc interpelle M. le ministre des affaires étrangères sur la situation humanitaire dans les États des Caraïbes et notamment Haïti qui ont récemment été ravagés par des ouragans successifs. Il lui demande de lui préciser les moyens que la France a mobilisés afin d'apporter son aide à ces populations blessées.
Réponse publiée le 25 janvier 2005
Après le passage du cyclone Jeanne, la France a réagi rapidement en apportant une aide d'urgence substantielle aux populations des pays de la Caraïbe les plus durement frappés. En Haïti, les premiers matériels d'urgence (bâches et tentes) ont été très rapidement acheminés par deux avions de l'armée de l'Air depuis la Martinique. Un avion civil gros porteur a, par ailleurs, été affrété par le ministère des affaires étrangères (MAE) pour transporter les dons en provenance d'ONG (MDM, Croix-Rouge), d'entreprises (Véolia, Aquassistance, Carrefour) et de collectivités territoriales (réseau Trois S). L'apport de ces dernières a été coordonné par le MAE, en fonction des besoins précis décrits à la fois par les Nations unies et par notre ambassade sur place : matériel de traitement d'eau, médicaments, kits de nutrition d'urgence. Le MAE a également coordonné une action de ravitaillement du programme alimentaire mondial en rations alimentaires (30 000) depuis la République dominicaine, financée par un don de 100 000 euros de la fondation Carrefour. Le coût total des diverses opérations d'assistance humanitaire d'urgence en Haïti s'est élévé à 516 000 euros, dont 226 000 euros pour le ministère des affaires étrangères, ce qui porte à plus d'un million d'euros l'aide d'urgence de la France à destination de ce pays pour l'année 2004, sur fonds MAE. Sur l'île de la Grenade, a été dépêchée par notre pays, pour une semaine, une équipe de secours de la sécurité civile et de l'ONG secouristes sans frontières, afin de faire redémarrer des services de santé, dégager des routes et remettre en état des stations de pompage. Le coût de l'opération s'élève à 145 000 euros (MAE, ministère de la défense, dons des Martiniquais). En Jamaïque, l'aide d'urgence de la France a été la première à arriver sur place. Elle est évaluée à 236 000 euros (MAE / ministère de la défense, dons des Guadeloupéens, dons de la société Carrefour). En République dominicaine, la France a répondu à une demande urgente de fourniture de 5 000 rations alimentaires pour des enfants sinistrés, pour un montant de 24 000 EUR, délégué à notre ambassade par le MAE. À Cuba, à la suite du passage du cyclone Ivan, le MAE a procédé à une délégation de crédits de 67 000 euros à notre ambassade en faveur d'ONG cubaines spécialisées dans les cultures vivrières et la lutte contre la malnutrition. Au total, l'aide de la France, lors de la série d'intempéries qui ont récemment frappé les Caraïbes, a dépassé le million d'euros, dont 485 000 euros sur crédits du ministère des affaires étrangères. Il convient d'ajouter à ce total d'une part les efforts consentis pour Haïti depuis le printemps et, d'autre part, l'aide française accordée lors des autres intempéries qui ont frappé la région en 2004. On atteint alors une contribution de l'ordre de 1,3 MEUR sur fonds du MAE et de 1,8 MEUR pour l'ensemble de l'aide française publique et privée.
Auteur : M. Bruno Bourg-Broc
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique extérieure
Ministère interrogé : affaires étrangères
Ministère répondant : affaires étrangères
Dates :
Question publiée le 28 septembre 2004
Réponse publiée le 25 janvier 2005