frais pharmaceutiques
Question de :
M. René-Paul Victoria
Réunion (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. René-Paul Victoria appelle l'attention de M. le ministre de la santé et de la protection sociale sur l'inquiétude des diabétiques suscitée par le projet de déremboursement partiel des dispositifs d'autocontrôle et d'auto-traitement du diabète. En effet, l'Association française des diabétiques s'est fait l'écho de l'incompréhension de ses adhérents, pour qui le traitement de cette maladie, bien handicapante, ne peut pas être considéré comme une médecine de confort. Par ailleurs, ils considèrent que l'autocontrôle et l'auto-traitement sont des éléments importants de nature à favoriser la prévention des complications médicales pouvant résulter de cas graves de diabète. Il lui demande donc si une concertation avec les associations de malades ne pourrait être envisagée, avant toute décision définitive, afin que puissent être pris en compte les enjeux économiques de santé publique et les besoins des patients.
Réponse publiée le 14 décembre 2004
L'attention du ministre est appelée sur les positions de modifications tarifaires relatives à la prise en charge, par l'assurance maladie, des différents dispositifs d'autocontrôle et d'autotraitement du diabète inscrits au chapitre Ier du titre Ier de la liste des produits et prestations (LPP) remboursables prévue à l'article L. 165-1 du code de la sécurité sociale. Le ministre rappelle qu'en ce qui concerne le diabète, reconnu comme l'une des priorités de santé publique en France, les personnes qui en sont reconnues atteintes peuvent bénéficier, après avis du contrôle médical de leur caisse, d'une prise en charge à 100 % du tarif inscrit à la LPP, pour les soins en rapport avec cette affection. Le ministre tient donc à souligner que le projet actuel ne vise ni au déremboursement, ni à la baisse du taux de prise en charge des dispositifs suscités mais seulement, compte tenu du coût réel des dispositifs concernés, à une baisse négociée de leurs prix et de leurs tarifs de remboursement, sans effet donc sur les restes à charge pour les personnes concernées. Il précise en outre que ce projet en est actuellement au stade de la discussion dans le cadre des travaux du comité économique des produits de santé (CEPS) avec les entreprises concernées. Il fera l'objet très prochainement d'une publication d'un avis au Journal officiel de la République française afin de rendre ces décisions les plus transparentes. Il précise enfin que les associations de patients ont aussi été consultées lors de cette seconde étape.
Auteur : M. René-Paul Victoria
Type de question : Question écrite
Rubrique : Assurance maladie maternité : prestations
Ministère interrogé : santé
Ministère répondant : solidarités, santé et famille
Dates :
Question publiée le 9 novembre 2004
Réponse publiée le 14 décembre 2004