Question écrite n° 50671 :
timbres

12e Législature

Question de : Mme Ségolène Royal
Deux-Sèvres (2e circonscription) - Socialiste

Mme Ségolène Royal interroge M. le ministre délégué à l'industrie sur la hausse du prix du timbre sur le courrier intérieur. L'augmentation de 0,50 à 0,55 euro demandée par La Poste pour 2005 s'inscrit dans un contexte global de montée des prix pour l'ensemble des ménages et dans les secteurs les plus vitaux de la vie quotidienne : logement, transport (prix de l'essence) et alimentation. Le transport du courrier en est évidemment un autre, cette hausse de 10 % viendrait donc au pire moment pour les Français, notamment les plus modestes d'entre eux. Elle lui demande donc de ne pas augmenter le prix du timbre dans ce contexte, et à l'inverse de veiller plus encore au maintien d'un service des postes efficace et présent dans toutes les zones rurales.

Réponse publiée le 10 mai 2005

Conformément aux dispositions du contrat de plan de La Poste pour la période 2003-2007, le prix du timbre est passé, le 1er mars 2005, de 0,50 à 0,53 euro pour les envois jusqu'à 20 grammes. Dans le même temps, le prix du timbre à destination de l'Europe est passé de 0,50 à 0,55 euro. À 0,53 euro, le prix du timbre en France se situe dans l'exacte moyenne des tarifs européens pour l'envoi d'une lettre domestique. À 0,55 euro, le prix du timbre pour l'envoi d'une lettre en Europe reste l'un des moins chers du marché européen. Pour les dix nouveaux pays membres de l'Union européenne, ce nouveau tarif constitue même une baisse significative du prix des envois, qui s'établissait à 0,75 euro. Cette hausse de tarifs a pour objectif de poursuivre l'amélioration de la qualité du service rendu au client (le taux de lettres arrivant le lendemain du jour de leur dépôt est déjà passé de 69 % à près de 80 % à fin novembre 2004 et doit atteindre 85 % d'ici à 2007) et de financer, pour cela, la modernisation de l'outil industriel du courrier dont le coût représente un investissement de 3,4 milliards d'euro sur cinq ans. Cela constitue une des conditions du maintien, dans une situation économique saine, d'un service postal efficace sur l'ensemble du territoire et, en particulier, dans les zones rurales. Il importe de noter, enfin, que sur une période longue l'indice des prix postaux a progressé significativement moins vite que l'inflation. Cette augmentation n'est donc qu'une mesure de rattrapage. De plus, cette hausse n'aura qu'un très faible impact sur le budget des ménages puisqu'elle sera en moyenne de l'ordre de moins de 0,30 euro par mois et par ménage.

Données clés

Auteur : Mme Ségolène Royal

Type de question : Question écrite

Rubrique : Postes

Ministère interrogé : industrie

Ministère répondant : industrie

Dates :
Question publiée le 9 novembre 2004
Réponse publiée le 10 mai 2005

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