Question écrite n° 50956 :
réglementation

12e Législature

Question de : Mme Arlette Franco
Pyrénées-Orientales (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

Mme Arlette Franco appelle l'attention de M. le ministre délégué au tourisme sur la situation des centrales de réservation départementales, à la suite de l'ordonnance 2004-634 du 1er juillet 2004 relative à l'entremise et à la gestion des immeubles et fonds de commerce. En effet ces organismes qui commercialisent à la fois des séjours et forfaits touristiques et des locations saisonnières sont soumis à deux lois distinctes qui entraînent des contraintes très importantes telles que d'avoir pas moins de trois autorisations préfectorales, de demander aux élus qui président ces organismes de disposer personnellement de compétences professionnelles en plus de celles de leurs collaborateurs ; de doubler les contrats en fonction de la nature du produit qui est proposé au client ; et de multiplier les points d'accueil au sein du département afin de percevoir le solde à l'arrivée du client, comme l'exigent les textes d'application. Cette situation rend cette activité très difficile, voire impossible. Alors que de nombreux efforts ont été accomplis pour labelliser les meublés de tourisme, qualifier et mettre sur le marché une offre attendue par les clientèles françaises mais également étrangères, elle regretterait que nous soyons obligés d'abandonner cette activité et compromettre ainsi l'avenir touristique de nos territoires. Aussi elle lui demande quelles peuvent être les mesures pour répondre aux légitimes attentes de cette profession.

Réponse publiée le 28 décembre 2004

Les préoccupations exprimées par les centrales de réservation départementales sur les incidences préjudiciables à leur activité des nouvelles dispositions de l'ordonnance n° 2004-634 du 1er juillet 2004 modifiant la loi du 2 janvier 1970 - dite loi Hoquet - relative à l'entremise et à la gestion immobilières, sont liées à l'obligation qui pourrait leur être faite de se soumettre à l'ensemble de cette réglementation alors qu'aujourd'hui elles n'y sont soumises que partiellement. Ces professionnels du tourisme sont toutefois favorables à une modification de la loi du 13 juillet 1992 relative à l'organisation et à la vente de voyages et de séjours qui les régit dans le souci d'une concurrence équitable avec les professionnels de l'immobilier. C'est pourquoi le ministre délégué au tourisme a saisi le garde des sceaux, ministre de la justice, des préoccupations exprimées par les professionnels en appelant son attention sur l'importance du secteur des locations saisonnières qui génère un chiffre d'affaires annuel estimé à 4 milliards d'euros, et a suggéré notamment une évolution des modalités de réservation des séjours et de leur date de règlement. La solution, qui doit concilier l'impératif de protection des consommateurs avec les demandes des professionnels du tourisme, doit par conséquent être trouvée dans le cadre du décret d'application de l'ordonnance du 1er juillet 2004 précitée, actuellement en cours d'élaboration.

Données clés

Auteur : Mme Arlette Franco

Type de question : Question écrite

Rubrique : Tourisme et loisirs

Ministère interrogé : tourisme

Ministère répondant : tourisme

Dates :
Question publiée le 16 novembre 2004
Réponse publiée le 28 décembre 2004

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