frais pharmaceutiques
Question de :
M. Jean-Michel Ferrand
Vaucluse (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Jean-Michel Ferrand attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la protection sociale sur la nécessité de maintenir le remboursement des dispositifs d'autocontrôle et d'autotraitement du diabète. En effet, le traitement du diabète ne peut en aucun cas être assimilé à une médecine de confort et être, à ce titre, déremboursé. Par ailleurs, les dispositifs concernés représentent une avancée indéniable de la diabétologie, discipline où la France excelle dans ces applications. Ainsi, les diabétiques soignés en France, au nombre de trois millions, peuvent s'intégrer socialement et professionnellement. Les enfants peuvent avoir une scolarité normale. Dérembourser serait considéré comme un recul et un enfermement pour tous les patients, jeunes et moins jeunes, une perte d'autonomie et d'insertion. Ces dispositions ont fait leur preuve quant au devenir des malades : moins d'amputations, moins de mises sous dialyse, moins de cécité et de complications cardio-vasculaires... Toute prévention et un meilleur suivi sont systématiquement synonymes d'économies pour la sécurité sociale. Aussi, il lui demande quelle mesure il entend prendre en vue de maintenir le remboursement des dispositifs d'autocontrôle et d'autotraitement du diabète.
Réponse publiée le 14 décembre 2004
L'attention du ministre est appelée sur les positions de modifications tarifaires relatives à la prise en charge, par l'assurance maladie, des différents dispositifs d'autocontrôle et d'autotraitement du diabète inscrits au chapitre Ier du titre Ier de la liste des produits et prestations (LPP) remboursables prévue à l'article L. 165-1 du code de la sécurité sociale. Le ministre rappelle qu'en ce qui concerne le diabète, reconnu comme l'une des priorités de santé publique en France, les personnes qui en sont reconnues atteintes peuvent bénéficier, après avis du contrôle médical de leur caisse, d'une prise en charge à 100 % du tarif inscrit à la LPP, pour les soins en rapport avec cette affection. Le ministre tient donc à souligner que le projet actuel ne vise ni au déremboursement, ni à la baisse du taux de prise en charge des dispositifs suscités mais seulement, compte tenu du coût réel des dispositifs concernés, à une baisse négociée de leurs prix et de leurs tarifs de remboursement, sans effet donc sur les restes à charge pour les personnes concernées. Il précise en outre que ce projet en est actuellement au stade de la discussion dans le cadre des travaux du comité économique des produits de santé (CEPS) avec les entreprises concernées. Il fera l'objet très prochainement d'une publication d'un avis au Journal officiel de la République française afin de rendre ces décisions les plus transparentes. Il précise enfin que les associations de patients ont aussi été consultées lors de cette seconde étape.
Auteur : M. Jean-Michel Ferrand
Type de question : Question écrite
Rubrique : Assurance maladie maternité : prestations
Ministère interrogé : santé
Ministère répondant : solidarités, santé et famille
Dates :
Question publiée le 16 novembre 2004
Réponse publiée le 14 décembre 2004