ours
Question de :
Mme Ségolène Royal
Deux-Sèvres (2e circonscription) - Socialiste
Mme Ségolène Royal interroge M. le ministre de l'écologie et du développement durable sur le récent abattage d'un ours femelle dans les Pyrénées. Cet abattage remet en cause l'avenir même de cette population d'ours dans l'ensemble de la région. Un plan national de restauration de cette population s'avère donc indispensable, et il impose la consultation de tous les acteurs impliqués : biologistes, associations et citoyens. Par conséquent, elle lui demande la mise en place d'une réflexion sur ce thème basée sur une consultation élargie. La protection de la faune sauvage ne saurait être garantie sans une réelle volonté politique et sans un plan d'action sérieux.
Réponse publiée le 3 mai 2005
Le ministre de l'écologie et du développement durable a pris connaissance, avec intérêt, des questions relatives à l'élaboration d'un plan national de restauration de l'ours des Pyrénées à la suite de l'abattage d'un ours femelle dans les Pyrénées-Atlantiques. Le département des Pyrénées-Atlantiques abrite actuellement les seuls représentants de la souche française de l'ours des Pyrénées. Après l'abattage à l'automne 2004 d'un ours femelle, le maintien des ours n'est possible qu'avec un renforcement rapide de la population des ours des Pyrénées. C'est la raison pour laquelle a été prise en janvier 2005 la décision de principe de la réintroduction dans le milieu naturel, en plusieurs phases, du nombre d'ours nécessaire à restaurer la population ursine dans le massif pyrénéen, l'objectif annoncé étant le doublement de cette population d'ici à 2008. Les administrations centrales et locales de l'État ainsi que les établissements publics compétents sont d'ores et déjà mobilisés pour procéder à une large concertation avec l'ensemble des parties concernées : collectivités territoriales, organisations professionnelles agricoles, associations de protection de la nature, chasseurs, forestiers, professionnels du tourisme... Lancée à la mi-février 2005, cette concertation se déroulera jusqu'à la fin du mois d'avril 2005 et bénéficiera des avis de biologistes spécialisés en France ou à l'étranger. Des collaborations ont également été nouées ou renforcées avec les autorités des pays frontaliers et des pays d'où sont susceptibles de provenir les animaux relâchés dans le milieu naturel. Les conditions précises des opérations de renforcement seront définitivement établies à la suite de cette concertation élargie, dans le cadre d'un plan de restauration de l'espèce.
Auteur : Mme Ségolène Royal
Type de question : Question écrite
Rubrique : Animaux
Ministère interrogé : écologie
Ministère répondant : écologie
Dates :
Question publiée le 23 novembre 2004
Réponse publiée le 3 mai 2005