Question de : M. Gilles Artigues
Loire (1^re circonscription) - Union pour la Démocratie Française

M. Gilles Artigues attire l'attention de M. le ministre de l'écologie et du développement durable sur les fluctuations que connaît depuis des semaines le prix du pétrole qui dépassait, il y quelque temps encore, 55 dollars le baril, soit pour 159 litres 35 centimes de dollar par litre et qui vient, heureusement, de redescendre, aujourd'hui, à 47 dollars, quelques jours après les élections présidentielles américaines. En même temps, la Chine monte son taux d'intérêt pour calmer sa croissance, ce qui freine les prix des matières premières. Les marchés financiers se disent que la surchauffe, qui faisait monter les prix du pétrole, du nickel, des métaux non ferreux, de l'acier, s'atténue et pensent aussi que la continuité américaine supprime tout risque de changement d'orientation. Mais ce pétrole est quand même très politique, même si les spéculations financières en accentuent les envolées : notre expansion se poursuit mais moins vite, les profits futurs vont être revus en baisse, la bourse reste morose et l'emploi sous pression. Le prix de ce pétrole reste celui de notre dépendance, de l'incertitude sur notre devenir. La France a largement immunisé sa monnaie en passant à l'euro ; trois quarts des exportations vont chez nos voisins européens. Elle est une grande puissance économique et de recherche et a économisé sur sa note énergétique. Elle se doit pour les générations futures de continuer : aujourd'hui, il s'agit de centrales nucléaires plus petites, d'additifs dans l'essence, de moteurs hybrides pour les automobiles, d'innovations dans les maisons (en particulier l'isolation) et les bureaux. Si des moyens efficaces ne sont pas mis en place rapidement, y compris au plan fiscal, dans cette stratégie énergétique, les générations futures seront alors soumises à des aléas venus d'ailleurs et paieront le prix, en croissance et en emploi. Il le remercie de bien vouloir lui préciser les orientations qu'entend prendre son ministère pour pallier ces incertitudes qui risquent de se produire à court et moyen terme.