produits pétroliers
Question de :
M. Émile Blessig
Bas-Rhin (7e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Émile Blessig souhaiterait attirer l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les conséquences de la hausse du prix du pétrole pour les ambulanciers. L'activité des ambulanciers ainsi que la rémunération de leurs prestations sont encadrées par l'assurance maladie, qui fixe les tarifs maxima de leurs interventions. Ainsi, les ambulanciers ne peuvent répercuter la hausse du prix du pétrole sur leurs tarifs, compte tenu de leur conventionnement avec la CNAM. Par conséquent, il aimerait savoir quelles mesures spécifiques à l'égard des ambulanciers sont prévues ou envisageables, et d'une manière générale si une indexation des tarifs des prestations sur les cours des carburants est envisageable dès lors que l'activité de transport constitue la partie principale de la prestation.
Réponse publiée le 15 février 2005
Le Gouvernement est conscient des difficultés engendrées par l'augmentation des prix du carburant à la pompe et de ses conséquences sur la situation des entreprises. C'est pourquoi des mesures de soutien limitées dans le temps et strictement encadrées par la réglementation communautaire ont été prises en faveur des secteurs d'activité les plus touchés. Toutefois, alors même que les cours du pétrole sont actuellement orientés à la baisse et que la parité euro-dollar demeure favorable à la monnaie européenne, toute baisse de la taxe intérieure sur les produits pétroliers serait hautement préjudiciable à l'équilibre des finances publiques. S'agissant plus particulièrement des ambulanciers, le prix du carburant constitue un coût d'exploitation qui peut être répercuté directement sur le bénéficiaire de la prestation. Dès lors, une mesure spécifique d'aide à cette catégorie professionnelle ne se justifie pas. En fait, en raison de l'augmentation constante de la demande mondiale de pétrole, il convient désormais de prendre en compte le caractère structurel des variations des cours sur les marchés internationaux. À ce titre, le Gouvernement mène actuellement une réflexion sur le développement des énergies renouvelables, au premier rang desquelles se trouvent les biocarburants. Ce type de politique, soutenue par plusieurs dispositions votées récemment en loi de finances, devrait permettre à terme d'améliorer l'indépendance énergétique de la France.
Auteur : M. Émile Blessig
Type de question : Question écrite
Rubrique : Énergie et carburants
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 30 novembre 2004
Réponse publiée le 15 février 2005