Réponse publiée le 20 septembre 2005

La préoccupation des dangers liés à la consommation d'alcool pour les conducteurs reste constante dans les diverses actions de la sécurité routière, en particulier en ce qui concerne les jeunes, sur représentés dans les accidents de la route. Des campagnes consacrées au thème « Celui qui conduit, c'est celui qui ne boit pas » sont régulièrement reconduites, notamment au cours de l'été, mais aussi avant les fêtes de fin d'année. Une campagne spécifique destinée aux étudiants d'université et de grandes écoles a été élaborée avec production d'outils de sensibilisation. Elle est par ailleurs reprise par les associations d'étudiants qui la reproduisent à d'autres moments de l'année. Au cours de l'été 2004, le ministre chargé de la sécurité routière a lancé, en partenariat avec les pharmacies, la campagne « éthylotest à 1 euro », permettant à chaque citoyen soucieux de tester son alcoolémie avant de prendre le volant d'acheter en pharmacie des éthylotests chimiques certifiés au prix très modique de 1 euro, donc très accessibles pour les jeunes. Cette opération avait pour but de banaliser le geste de se tester. Depuis la tenue de la table ronde organisée par la direction de la sécurité et de la circulation routières (DSCR) en février 2004 avec les acteurs du monde de la nuit, une centaine de bornes d'éthylotests électroniques sont déployées dans des boîtes de nuit en partenariat avec les fabricants et l'association entreprise et prévention. Dans le milieu professionnel, de plus en plus d'entreprises qui ont signé une charte de prévention du risque routier en entreprise se sont équipées d'éthylotests pour en faire bénéficier leurs salariés. Un groupe de travail rassemblant de nombreuses entreprises a été animé par la sécurité routière pour élaborer un guide pratique sur la gestion de la consommation d'alcool par les salariés ayant à conduire dans leur activité professionnelle. Le bilan de l'accidentalité est encore encourageant en 2004, avec une diminution générale de 8,7 % du nombre de tués sur les routes, par rapport à 2003, dont 40 % est due à une baisse des accidents liés à l'alcool. Une zone d'ombre subsiste toutefois en ce qui concerne les jeunes, dont l'accidentalité a progressé de 0,7 % dans le contexte de baisse générale précitée. C'est pourquoi, dans l'énoncé de ces priorités pour 2005, le Gouvernement a fait figurer les jeunes, en ne relâchant pas ses efforts dans la lutte contre l'alcoolémie au volant et en développant de nombreuses opérations de partenariat pour démultiplier ses propres actions.