Chine
Question de :
M. Jean-Paul Dupré
Aude (3e circonscription) - Socialiste
M. Jean-Paul Dupré attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation du moine tibétain Tenzin Delek Rinpoche. Accusé par les autorités chinoises d'activités terroristes, l'intéressé a été arrêté en avril 2002 en même temps qu'un autre religieux, Lobsang Dhondup. Tous deux ont été condamnés à mort en décembre 2002, sans preuve et sans procès équitable. Malgré la mobilisation de la communauté internationale, Lobsang Dhondup a été torturé et exécuté en janvier 2003. Il est à craindre que le même sort ne soit révervé très prochainement à Tenzin Delek Rinpoche qui a bénéficié jusqu'ici d'un sursis de sa condamnation à mort. Il est donc absolument indispensable et urgent que la France intervienne auprès des autorités chinoises pour réclamer un procès juste et équitable en faveur de Tenzin Delek Rinpoche et la non-application de la peine de mort. Il lui rappelle à cet égard que le Parlement européen a récemment adopté une résolution en ce sens. Il lui demande quelles sont les intentions du gouvernement français dans ce dossier.
Réponse publiée le 15 février 2005
L'honorable parlementaire a bien voulu attirer l'attention du ministre des affaires étrangères sur la situation de Tenzin Delek Rinpoche, moine tibétain condamné le 2 décembre 2002 à la peine capitale avec effet suspensif de deux ans. La France est vigilante sur la question des droits de l'homme au Tibet et dès l'annonce de la condamnation de ce religieux, elle s'est mobilisée, de concert avec ses partenaires européens, pour obtenir des autorités chinoises que la peine capitale ne soit pas appliquée. Depuis, le cas de Tenzin Delek Rinpoche est évoqué à l'occasion de chacune des deux sessions annuelles du dialogue entre l'Union européenne et la Chine sur les droits de l'homme. Sans attendre l'échéance de l'expiration du sursis, la France a proposé à ses partenaires européens qu'une démarche en faveur de ce prisonnier soit effectuée fin novembre 2004 auprès des autorités chinoises compétentes, afin de leur faire connaître la très forte attente qui était la nôtre. Les autorités chinoises ont indiqué à cette occasion que, Tenzin Delek Rinpoche ayant fait appel à l'issue de son procès, l'expiration du sursis avait été portée au 23 janvier 2005. Elles ont rappelé également que les peines capitales à effet suspensif étaient commuées en détention lorsque le prisonnier n'avait pas commis de nouveau crime, ce qui paraît être le cas de Tenzin Delek Rinpoche. La France demeure mobilisée en faveur de Tenzin Delek Rinpoche et, avec ses partenaires européens, continuera de plaider auprès des autorités chinoises pour qu'un traitement équitable soit réservé au cas de ce religieux.
Auteur : M. Jean-Paul Dupré
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique extérieure
Ministère interrogé : affaires étrangères
Ministère répondant : affaires étrangères
Dates :
Question publiée le 14 décembre 2004
Réponse publiée le 15 février 2005