Question écrite n° 53602 :
titularisation

12e Législature

Question de : M. Yvan Lachaud
Gard (1re circonscription) - Union pour la Démocratie Française

M. Yvan Lachaud attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur les possibilités de recrutement dans les établissements publics autonomes en dehors des voies traditionnelles des concours internes et externes. De nombreuses personnes travaillent au sein de ces établissements en cumulant les contrats à durée déterminée sans possibilité de pouvoir pérenniser leur situation ou d'être titularisées. Il souhaite savoir s'il serait envisageable de mettre en place une troisième voie de recrutement, en plus des concours internes et externes, par validation des acquis professionnels. Cela permettrait à des vacataires donnant pleine satisfaction dans leur travail d'être titularisés, alors même que leur âge et leurs diplômes antérieurs ne les prédisposent pas à réussir les concours face à de jeunes gens sortant de l'université et mieux armés pour passer des épreuves purement académiques.

Réponse publiée le 25 janvier 2005

Les règles relatives au recrutement au sein du ministère de la culture et de la communication s'inscrivent dans les dispositions législatives et réglementaires applicables à l'ensemble des agents publics. Aussi, en dehors des possibilités traditionnelles de recrutement par les voies des concours externes et internes, dont certaines dispositions permettent de s'affranchir des conditions d'âge et de diplôme, de nombreux statuts de corps prévoient un troisième concours ouvert aux candidats justifiant de l'exercice d'activités ou de mandats électifs. Un recrutement sans concours est également possible pour certains agents de catégorie C. La loi n° 2001-2 du 3 janvier 2001 relative à la résorption de l'emploi précaire et à la modernisation du recrutement dans la fonction publique a mis en place un dispositif dérogatoire et transitoire de concours réservés permettant aux agents non titulaires remplissant des conditions précises d'ancienneté et de diplôme qui réussissent les concours réservés d'être titularisés. Il s'inscrit donc dans une logique complémentaire, celle de la résorption de l'emploi précaire. Depuis l'entrée en vigueur de cette loi, le ministère a procédé à 349 titularisations. Cependant, à titre dérogatoire et par exception à ce principe, des agents contractuels peuvent être recrutés sur le fondement des articles 4 et 6 du titre II de la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l'État. Les agents recrutés sur des besoins permanents de l'administration disposent de contrats à durée déterminée de trois ans renouvelables par reconduction expresse. Ces contrats, souvent renouvelés, ne placent pas les intéressés dans une situation précaire. Toutefois, certains établissements publics à caractère administratif dont la liste est annexée au décret n° 84-38 du 18 janvier 1984 peuvent recruter des agents sous contrats à durée indéterminée. Il en est ainsi du Centre des monuments nationaux ou du Centre national d'art contemporain Georges-Pompidou pour la totalité de leurs emplois, et d'autres (musée du Louvre, Bibliothèque nationale de France, musée Rodin par exemple) pour certaines catégories d'emplois. En outre, la réforme de la loi portant statut général des fonctionnaires devrait permettre à l'administration de stabiliser sur contrats à durée indéterminée les agents ainsi recrutés sur des emplois permanents. Ainsi le statut de la fonction publique ouvre aux agents non titulaires ou « vacataires » différentes voies de titularisation.

Données clés

Auteur : M. Yvan Lachaud

Type de question : Question écrite

Rubrique : Fonctionnaires et agents publics

Ministère interrogé : culture et communication

Ministère répondant : culture et communication

Dates :
Question publiée le 14 décembre 2004
Réponse publiée le 25 janvier 2005

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