Réponse publiée le 12 avril 2005

Le ministre de l'écologie et du développement durable a pris connaissance, avec intérêt, de la question relative aux conséquences néfastes pour la diversité biologique et la production de miel d'un reboisement trop systématique des garrigues méditerranéennes en résineux. Le miel de Narbonne est un miel de garrigue très caractéristique, dont la composition florale varie selon la saison et le lieu de récolte. Sa production est donc directement liée à la qualité et à la biodiversité des milieux ouverts, comme les pelouses à brachypode et différents types de garrigues. Sur le territoire du parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée, ces milieux sont bien représentés, ils couvrent environ 25 % de la surface du parc. Toutefois, ils sont menacés par la dynamique forestière locale qui évolue plus ou moins vite vers des pinèdes de pins d'Alep ou la fermeture des garrigues par la colonisation de chênes kermès. Ce phénomène a des causes diverses parmi lesquelles les plus importantes sont la disparition du pastoralisme et le passage répété du feu. Un des enjeux majeurs du parc est bien de maintenir ces milieux ouverts, afin de conserver la biodiversité locale et, en conséquence, la production d'un miel de haute qualité. Des plans de gestion sont en cours d'élaboration pour gérer au mieux ces espaces. Parmi les mesures préconisées, on peut citer l'encouragement aux projets de réinstallation du pastoralisme, le débroussaillage ou le brûlage dirigé. Ces plans de gestion s'appuient sur une combinaison de mesures du Plan de développement rural national cofinancé par l'État et l'Union européenne, visant l'agriculture, la forêt et la gestion de l'environnement. Le parc naturel régional assure, avec l'ensemble de ses partenaires, l'expertise et l'appui technique nécessaire pour renforcer leur efficacité.