Question écrite n° 54424 :
équarrissage

12e Législature

Question de : M. Jean-Paul Bacquet
Puy-de-Dôme (4e circonscription) - Socialiste

M. Jean-Paul Bacquet * souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et de la ruralité sur le financement du système d'équarrissage, actuellement en cours de réforme, et notamment sur la prise en charge des coûts liés à cette activité. En effet, les pouvoirs publics sont autorisés par les règles communautaires à prendre en charge une partie des coûts liés à l'équarrissage. Or, le Gouvernement n'envisagerait de prendre en charge que 30 % de ces coûts, soit un montant significativement inférieur aux prises en charge des autres États membres de l'Union européenne comme l'Allemagne, la Hollande ou l'Espagne. Les entreprises de boucherie, soucieuses de mettre en place un système de ramassage des os de la colonne vertébrale des gros bovins, qu'elles sont autorisées à découper en respectant certaines mesures sanitaires - qui ne sont d'ailleurs pas prise en compte dans les textes proposés au vote du Parlement -, sollicitent le maintien du système du service public de l'équarrissage pour un tel ramassage, étant précisé que son financement est prévu par la réglementation européenne récemment adoptée, instituant une aide de 1 000 euros par an et par entreprise, conformément à l'application des articles 87 et 88 du traité CE OZ « de minimis » dans les secteurs de l'agriculture et de la pêche. En conséquence il lui demande de lui préciser s'il compte prendre en considération cette revendication et le cas échéant dans quels délais. En effet, très nombreux sont les bouchers à être concernés au niveau national et particulièrement dans le Puy-de-Dôme où les conditions de ramassage sont rendues encore plus difficiles en raison d'une situation géographique complexe.

Réponse publiée le 22 mars 2005

Le service public de l'équarrissage assure l'élimination des cadavres et déchets animaux présentant un risque sanitaire, notamment au regard des encéphalopathies spongiformes subaiguës transmissibles. Depuis le 1er janvier 2004, le financement du service public de l'équarrissage a été très sensiblement modifié pour tenir compte des règles édictées en décembre 2002 par la Commission européenne. C'est ainsi que ce service est désormais financé à partir de trois sources : une taxe affectée prélevée au niveau des abattoirs, une redevance sur les éleveurs de porcs et de volailles, et le budget de l'État. En ce qui concerne les colonnes vertébrales bovines traitées par les artisans bouchers, leur élimination sera prise en charge dans la limite autorisée par la Commission européenne, soit 1 000 euros hors taxe par entreprise et par an. Toutefois, afin d'améliorer la compétitivité des entreprises françaises, le Gouvernement a proposé, dans le cadre des débats sur le projet de loi sur le développement des territoires ruraux, une disposition permettant d'étendre par voie réglementaire le champ de la contractualisation directe entre opérateurs de la filière viande et équarrisseurs. Celle-ci vient d'être récemment adoptée. Enfin, la réflexion conduite entre les opérateurs et les services de l'État sera poursuivie afin de déboucher sur des propositions concrètes visant à rationaliser l'usage de ce service public et d'en maîtriser le coût. Des propositions concrètes devront être formulées avant la fin du mois de mai 2005. Une telle réflexion est indispensable pour garantir la pérennité d'un dispositif essentiel pour la sécurité sanitaire des consommateurs tout en étant respectueux de l'équilibre économique des exploitations d'élevage, des entreprises de la filière comme du budget de l'État.

Données clés

Auteur : M. Jean-Paul Bacquet

Type de question : Question écrite

Rubrique : Agroalimentaire

Ministère interrogé : agriculture, alimentation et pêche

Ministère répondant : agriculture, alimentation et pêche

Dates :
Question publiée le 28 décembre 2004
Réponse publiée le 22 mars 2005

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