revalorisation
Question de :
M. Patrick Beaudouin
Val-de-Marne (6e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Patrick Beaudouin rappelle à M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales que, depuis le décret n° 81-959 du 21 octobre 1981, les fonctionnaires de la police nationale sont soumis au régime général de la fonction publique pour le bénéfice de l'indemnité horaire de nuit et de la majoration spéciale pour travail intensif. Ces deux prestations sont actuellement d'un montant de 0,17 euro par heure pour l'indemnité de travail de nuit et de 0,80 euro de majoration pour travail intensif, soit, au total, 0,97 euro par heure de travail entre 21 heures et 6 heures. Ce tarif, commun à tous les fonctionnaires, ne tient aucun compte de la spécificité du travail des fonctionnaires de police et notamment le danger du travail de nuit dans de nombreux secteurs. Or, des catégories de fonctionnaires, moins exposées au cours de leur service nocturne, bénéficient de majoration par rapport à la règle générale. C'est le cas, par exemple, des pupitreurs des centres de traitement automatisé de l'information qui perçoivent une indemnité de 2 euros par heure. Il lui demande si le Gouvernement ne pourrait pas envisager une majoration de l'indemnité accordée tour service de nuit aux fonctionnaires de police en raison des sujétions qui pèsent sur eux durant ce service.
Réponse publiée le 8 mars 2005
L'honorable parlementaire a appelé l'attention du ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales sur le bilan chiffré des heures de nuit versées au titre de l'année 2004 et sur l'augmentation de la rémunération horaire à un coût supérieur à deux euros pour le travail de nuit des policiers. En 2004, 22 766 624 heures de nuit ont été indemnisées pour un total de 22 083 625 euros dans les secrétariats généraux pour l'administration de la police (SGAP) et en outre-mer. Dans les services centraux, 325 972 heures de nuit ont été indemnisées pour un total de 316 193 euros. Au total en 2004, 23 092 596 heures de nuit ont donc été indemnisées pour un montant de 22 399 818 euros au taux horaire de 0,97 euro. Le coût d'une éventuelle revalorisation à 2 euros porterait le coût des heures de nuit réalisées par les fonctionnaires de police à 46 185 192 euros, soit un surcoût de 23 785 374 euros. Une telle augmentation n'est pas prévue. Il convient cependant de rappeler que les policiers bénéficient de nombreuses primes en raison des spécificités de leur métier. Ils bénéficient notamment de l'indemnité de sujétions spéciales de police qui représente 24 % du traitement brut des gradés et gardiens de la paix, d'une prime fonctionnelle, de l'allocation de maîtrise, et d'une indemnité compensatoire pour sujétions spécifiques. Cette dernière prime est attribuée aux gradés et gardiens de la paix affectés dans le ressort territorial des SGAP de Paris et Versailles et a pour objectif de compenser les pénibilités liées aux conditions de travail et à la cherté de la vie. Elle a également pour objectif de retenir les fonctionnaires dans des secteurs moins attractifs, notamment dans des zones où la délinquance atteint des niveaux élevés. Enfin, il n'appartient pas au ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales de modifier l'arrêté du 30 août 2001 fixant les taux de l'indemnité horaire pour travail normal de nuit et de la majoration spéciale pour travail intensif signé par le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie et le ministre de la fonction publique et de la réforme de l'État.
Auteur : M. Patrick Beaudouin
Type de question : Question écrite
Rubrique : Police
Ministère interrogé : intérieur
Ministère répondant : intérieur
Dates :
Question publiée le 28 décembre 2004
Réponse publiée le 8 mars 2005