Réponse publiée le 29 mars 2005

2004 a été une année satisfaisante pour l'industrie automobile française. Le groupe Renault a en effet accru ses ventes mondiales de véhicules de 4,2 % par rapport à 2003 pour atteindre 2 988 000 unités. La marque Renault reste le numéro un en Europe sur le marché des véhicules particuliers et utilitaires avec une part de marché de 10,8 %. Ce bon résultat est dû au succès persistant de la famille Megane Il et du lancement bien perçu par la clientèle de la Modus. Par ailleurs, la marque Dacia a accru ses ventes de 38,6 % grâce au lancement réussi de la Logan. L'année 2005 verra le lancement des Laguna et Vel Satis restylées et la présentation de la nouvelle génération de Clio. Ces bons résultats commerciaux se traduisent par une hausse du chiffre d'affaires de 10 % sur les neuf premiers mois de 2004 et une progression de la marge opérationnelle de 50 % pour s'établir à 6 % ; les chiffres pour l'année complète ne sont pas encore publiés. Pour soutenir sa croissance, le groupe Renault devrait embaucher, en 2005, 10 000 personnes dont 5 000 en France. De même, le groupe PSA Peugeot-Citroën a augmenté ses ventes mondiales en 2004 de 2,7 % par rapport à 2003, à 3 370 000 unités. La marque Peugeot a enregistré une croissance de ses ventes mondiales de 5,9 %, dépassant pour la première fois la barre des 2 millions de véhicules (2 027 000 unités) grâce notamment au lancement réussi de la 407 et au succès persistant de la 206. De son côté, la marque Citroën a connu une diminution de ses ventes (- 1,7 % à 1 348 000 unités) liée au vieillissement de sa gamme. L'effet de l'arrivée des nouveaux modèles C4 et C5 restylés commence tout juste à se faire ressentir et devrait pleinement se concrétiser au cours de 2005. De plus, l'année 2005 sera celle du lancement des Peugeot 1007 et des Citroën C1 et C6, ce qui devrait favoriser l'accroissement des performances du groupe PSA Peugeot-Citroën. Ces résultats commerciaux se traduisent par une hausse au chiffre d'affaires de 4 % sur les six premiers mois de 2004 et une diminution de la marge opérationnelle de 17 %. La situation des constructeurs automobiles français est à mettre en perspective avec celle des autres constructeurs européens généralistes tels que Fiat (en restructuration forte), Volkswagen (plan de réduction des coûts avec réduction d'emploi) ou Opel (filiale de General Motors, qui en supprime un sur cinq en Allemagne), qui se révèle préoccupante tant en termes d'emplois et que résultats financiers. La stratégie de développement engagée par les constructeurs nationaux au cours de la décennie passée par des voies différentes (absorption de concurrents pour Renault et accords de coopérations techniques, voire création de coentreprise avec d'autres constructeurs européens ou asiatiques pour PSA Peugeot-Citroën), se révèle très positive.