Question écrite n° 55278 :
APL

12e Législature

Question de : M. Marc Bernier
Mayenne (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Marc Bernier appelle l'attention de M. le ministre des solidarités, de la santé et de la famille sur les conséquences sociales du non-versement, par les caisses d'allocations familiales ou de mutualité sociale agricole, des allocations de logement dont le montant mensuel est inférieur au seuil fixé à 24 euros. Cette disposition est ressentie comme une injustice par les allocataires qui sont ainsi exclus de l'ALF, de l'APL ou de l'ALS. Il lui demande si, dans ces cas de figure, il lui paraît envisageable de verser aux foyers modestes concernés lesdites allocations par regroupement trimestriel, semestriel, voire annuel. - Question transmise à M. le ministre délégué au logement et à la ville.

Réponse publiée le 1er mars 2005

Le seuil en deçà duquel les aides personnelles au logement ne sont pas versées a été effectivement porté de 15 euros à 24 euros. Ce seuil n'avait pas été actualisé depuis juillet 1988 : son relèvement de 9 euros, après plus de quinze ans d'absolue stabilité, a donc suivi avec beaucoup de retard l'inflation enregistrée sur cette même période. Il convient d'ajouter que ce sont les bénéficiaires des aides personnelles au logement dont les revenus sont relativement les plus élevés qui sont concernés par cette mesure. Par ailleurs, la finalité des aides personnelles au logement est d'atténuer les charges de loyer ou de remboursement d'emprunt de leurs bénéficiaires. Ces charges sont exigibles mensuellement, si bien qu'il serait assez peu compréhensible de verser les aides personnelles au logement suivant une périodicité différente, et pour une faible partie seulement des bénéficiaires. Malgré la forte contrainte budgétaire, les aides personnelles au logement ont été revalorisées au printemps 2004 avec effet rétroactivement à compter du 1er juillet 2003. Des rappels de prestations ont été versés aux 6,1 millions de bénéficiaires. Cette revalorisation représente un coût supplémentaire de 220 millions d'euros par an, dont 120 millions d'euros s'imputent sur le budget du logement. Il s'agit d'un effort financier important venant s'ajouter à un montant de prestations annuelles d'APL et d'allocations de logement qui dépasse aujourd'hui 14 milliards d'euros, dont plus de 5,5 milliards d'euros sont pris en charge par le budget du logement. Cette hausse générale de prestations a permis de préserver l'aide de la très grande majorité des bénéficiaires.

Données clés

Auteur : M. Marc Bernier

Type de question : Question écrite

Rubrique : Logement : aides et prêts

Ministère interrogé : solidarités, santé et famille

Ministère répondant : logement et ville

Dates :
Question publiée le 18 janvier 2005
Réponse publiée le 1er mars 2005

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