Question écrite n° 55825 :
procédure pénale

12e Législature

Question de : Mme Michèle Tabarot
Alpes-Maritimes (9e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

Mme Michèle Tabarot attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales sur les dispositions de la loi n° 2004-204 portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité. L'article 3 de ce texte permet aux services de police et de gendarmerie de rétribuer toute personne qui leur a fourni des renseignements permettant, notamment, l'identification d'auteurs de crimes ou de délits. Ces dispositions officialisent une pratique qui était jusqu'alors dépourvue de cadre légal. Un arrêté du ministre de l'intérieur pris conjointement avec le ministre de la justice, le ministre de la défense et le ministre des finances, doit en préciser les modalités d'application. Aussi, afin de répondre aux sollicitations de plusieurs habitants de sa circonscription, il lui serait agréable qu'il l'informe de l'état d'avancement des travaux interministériels ainsi que de la date prévisible d'adoption de cet arrêté.

Réponse publiée le 26 avril 2005

L'honorable parlementaire a appelé l'attention du ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales sur l'arrêté interministériel qui doit être pris en application de l'article 3 de la loi n° 2004-204 du 9 mars 2004 portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité. La loi du 9 mars 2004 a modifié la loi n° 95-73 du 21 janvier 1995 d'orientation et de programmation relative à la sécurité en créant un article 15-1 qui autorise les services de police et de gendarmerie à rétribuer toute personne étrangère aux administrations publiques qui leur a fourni des renseignements ayant amené directement soit à la découverte de crimes ou de délits soit à l'identification de leurs auteurs. Les modalités de rétribution doivent être déterminées dans un arrêté interministériel justice/intérieur/défense/finances. La recherche de principes pérennes pour réaliser la mise en oeuvre de cette contrepartie financière suppose un examen approfondi des modalités de son versement qui est en cours actuellement. Sous réserve des difficultés inhérentes à cet examen approfondi, l'objectif poursuivi est d'avoir adopté cet arrêté conjoint avant la fin du premier semestre 2005.

Données clés

Auteur : Mme Michèle Tabarot

Type de question : Question écrite

Rubrique : Droit pénal

Ministère interrogé : intérieur

Ministère répondant : intérieur

Dates :
Question publiée le 25 janvier 2005
Réponse publiée le 26 avril 2005

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