politique fiscale
Question de :
M. Dominique Strauss-Kahn
Val-d'Oise (8e circonscription) - Socialiste
M. Dominique Strauss-Kahn * attire l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur la revendication de la Fédération générale des retraités de la fonction publique en matière de cotisations mutualistes. S'appuyant sur les déductions fiscales déjà accordées (que ce soit dans les domaines de l'immobilier, de l'épargne, de la transmission de patrimoine, de la politique familiale ou de l'emploi) et sur la possibilité offerte à certains de déduire du revenu imposable leurs cotisations de mutuelle santé, la FGRFP demande l'octroi d'un crédit d'impôt, soit sous forme d'un versement d'une prime compensatoire pour les personnes non imposables, soit d'une diminution d'impôt égale à cette prime pour les personnes imposables. Il souhaite recueillir son avis sur cette mesure qui améliorerait les conditions de couverture maladie de très nombreux concitoyens. - Question transmise à M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées.
Réponse publiée le 24 février 2003
Le ministre appelle tout d'abord l'attention de l'honorable parlementaire sur la part que représentent les organismes de protection sociale de base dans la prise en charge des soins de ville. Il ressort en effet des données de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) que ce taux est de 79 % hors indemnités journalières, compte non tenu des dépassements de tarifs, et de 73 % si on les inclut. L'assurance maladie reste donc un financement très majoritaire des dépenses de soins. En ce qui concerne la couverture maladie universelle complémentaire (CMUC), le plafond maximal de ressources pour y être éligible est de 562,00 euros (3 686,48 francs) par mois pour une personne seule au 15 février 2002, alors que le montant mensuel de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) et du minimum vieillesse-minimum invalidité était de 569,38 euros (3 734,89 F). Pour limiter les effets de seuil, un avenant à la convention d'objectifs et de gestion (COG), signé entre l'Etat et la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) le 7 mars 2002, crée une aide à acquisition de contrats de couverture maladie complémentaire destinée aux personnes dont les ressources sont comprises entre le plafond de la CMU complémentaire et le plafond majoré de 10 %. Le montant de l'aide, de 115 euros pour la première personne, varie selon la composition du foyer et, éventuellement, selon le choix de la caisse, selon l'âge des bénéficiaires. La question de la déductibilité fiscale, soit sous forme de déduction du revenu brut imposable, soit sous forme de crédit d'impôt, des primes payées par les titulaires de contrats individuels assurance maladie complémentaire est l'une des voies envisagées pour favoriser une meilleure couverture complémentaire. Une telle mesure nécessite au préalable une expertise approfondie qui sera menée d'ici au printemps 2003. Elle doit, en tout état de cause, faire l'objet d'une disposition en loi de finances.
Auteur : M. Dominique Strauss-Kahn
Type de question : Question écrite
Rubrique : Impôt sur le revenu
Ministère interrogé : affaires sociales, travail et solidarité
Ministère répondant : santé
Dates :
Question publiée le 28 octobre 2002
Réponse publiée le 24 février 2003