ovins
Question de :
M. Léon Vachet
Bouches-du-Rhône (15e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Léon Vachet * attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et de la ruralité sur le problème de l'identification ovine. Depuis la parution du règlement 21/2004 sur l'identification ovine, la FNO et les autres organisations professionnelles de l'ensemble de la filière négocient avec les pouvoirs publics les modalités d'application qui seront mises en oeuvre à partir de juillet 2005. Dans ces discussions, la FNO a cherché à défendre une position qui, tout en montrant un renforcement important du dispositif actuel, permet de répondre aux préoccupations suivantes : une identification doit constituer un outil de travail fiable pour les éleveurs sans devenir une contrainte administrative lourde avec des coûts trop élevés ; cette identification doit répondre aux exigences de gestion sanitaire, aussi bien au sein des exploitations que dans le cadre des mouvements d'animaux ; cette identification doit répondre aux attentes de traçabilité de nos agneaux de boucherie en confortant à la fois la segmentation du marché français par rapport à la viande d'importation et en particulier les démarches qualité. Cette démarche est en conformité avec le règlement européen. La DGAL, chargée du dossier, a présenté ses solutions le mardi 30 novembre 2004. Cette proposition n'est pas acceptable par les éleveurs en l'état, car elle ne répond pas aux attentes de la profession, qui va la vivre comme une contrainte supplémentaire, alors que l'administration, dans ses propos, évoque régulièrement sa volonté de simplification. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir demander à ses services de prendre en compte les propositions des éleveurs.
Réponse publiée le 20 septembre 2005
L'identification des animaux des espèces ovine et caprine est actuellement en cours de réorganisation à la suite de la parution de nouvelles dispositions communautaires applicables depuis le 9 juillet 2005. Ces mesures prévoient, à la lumière de l'expérience et à la suite de la crise de la fièvre aphteuse, un renforcement du dispositif de traçabilité tant au sein des exploitations que dans le cadre des mouvements des animaux. Dans ce contexte, un travail a été réalisé pendant plusieurs mois en coordination avec l'ensemble des professionnels de la filière pour étudier les différentes possibilités offertes par les textes communautaires et définir les modalités précises de mise en oeuvre de l'identification ovine et caprine en France. Ainsi, tous les intervenants de l'élevage, du commerce et de l'abattage ont été appelés à donner leur avis. Les besoins et souhaits, quant aux conditions d'identification des animaux, se sont avérés quelquefois divergents entre les différents acteurs de la filière. Si l'acte d'identification est effectivement réalisé par les éleveurs et doit leur permettre une valorisation dans la conduite de leur troupeau au quotidien, il n'en reste pas moins que la traçabilité concerne l'ensemble de la filière. En effet, les animaux sont tous appelés à être commercialisés en vue d'un abattage et de la consommation de leurs viandes. L'objectif premier de l'identification reste, en effet, de permettre un suivi des animaux tout au long de leur vie, en vue non seulement d'assurer une gestion efficiente en cas d'éventuelle crise sanitaire, mais aussi d'apporter aux consommateurs toutes les garanties de salubrité des viandes. Le ministère de l'agriculture et de la pêche, très attentif aux avis de chacun, a pu, en coordination avec l'ensemble des familles professionnelles, trouver la solution la plus pragmatique possible et ainsi déterminer les modalités pratiques de mise en oeuvre de l'identification ovine. La réforme va véritablement changer le système d'identification et d'enregistrement des animaux. Il n'en reste pas moins que le nouveau système ne sera pas plus complexe que le dispositif actuel. Des mesures supplémentaires ont certes été prises en termes de mode de bouclage et de suivi des mouvements des animaux, mais les dispositions concernant la tenue du registre d'élevage s'en trouvent simplifiées. Par conséquent, moyennant une adaptation nécessaire des méthodes de travail dont l'objectif premier est d'offrir un meilleur niveau de traçabilité, le système ne va pas engendrer des contraintes et charges de travail supplémentaires notables pour les éleveurs qui sont au coeur de la production.
Auteur : M. Léon Vachet
Type de question : Question écrite
Rubrique : Élevage
Ministère interrogé : agriculture, alimentation et pêche
Ministère répondant : agriculture et pêche
Dates :
Question publiée le 1er février 2005
Réponse publiée le 20 septembre 2005