Réponse publiée le 26 avril 2005

Les études menées en France ainsi que dans les différents pays qui ont adopté la mesure s'accordent à considérer que l'allumage généralisé des feux de croisement le jour représenterait une augmentation de l'ordre de 1 % de la consommation globale. Concrètement, vis-à-vis de l'environnement, cela correspondrait en France à une surconsommation de carburant de l'ordre de 120 000 tonnes supplémentaires, correspondant à 385 000 tonnes d'émissions de CO2. Les inconvénients liés à l'aggravation de ces émissions de CO2 provoquée par la légère augmentation de la consommation de carburant sont en tout état de cause considérés comme faibles en comparaison des avantages sécuritaires de la mesure. Ce surcroît d'émissions polluantes doit en effet être comparé aux gains substantiels en vies sauvées qui sont attendus : entre 5 et 8 %. Selon une étude réalisée en 2003 par l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), le simple respect des limitations actuelles de vitesse entraînerait un gain en CO2 de 2,2 millions de tonnes et de 700 000 tonnes de carburant. Par ailleurs, si la mesure était adoptée définitivement, il est vraisemblable que les constructeurs proposeront des feux dédiés moins puissants et moins consommateurs d'énergie, dont le surcroît de consommation est évalué à environ 0,5 %.