Réponse publiée le 7 juin 2005

Les années 2003 et 2004 ont été pour le service d'histoire de l'éducation (SHE), implanté depuis 1977 à l'Institut national de recherche pédagogique (INRP) des années de transition. En effet, associé au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), le service d'histoire de l'éducation a rejoint en 2004 l'École normale supérieure de Paris (ENS Ulm) dans laquelle il est hébergé depuis la localisation de l'INRP à Lyon. Pour 2003, l'INRP a mis à la disposition du service d'histoire de l'éducation un budget pour son fonctionnement d'un montant de 12 600 euros. Il convient de préciser que ce montant est destiné à couvrir les frais de fonctionnement directs du service, mais que ce dernier a également accès aux services généraux de I'INRP : administration, informatique, bibliothèque, organisation de colloques, veille scientifique, etc. En 2004, le budget ouvert pour le fonctionnement du SHE était de 14 000 euros. L'équipe du service était composée de 19 personnels permanents (dont 6 à mi-temps) en novembre 2003, et de 17 personnels permanents (dont 6 à mi-temps) en 2004. Par ailleurs, des enseignants associés collaborent aux travaux de recherche du SHE pour des opérations spécifiques d'analyse ou de recensement. Ils étaient 24 durant l'année scolaire 2003-2004. Le service d'histoire de l'éducation a remis en 2003 au CNRS un rapport scientifique présentant des différents volets de la politique et de l'activité de l'unité pour la période 2000-2003. Le bilan de l'année 2003 ne peut donc être en totalité distingué dans cette période. S'agissant du volet recherche, il est resté structuré selon quatre priorités : histoire des livres et revues scolaires et pédagogiques, histoire des institutions éducatives, administration et politiques de l'éducation. La diffusion du résultat de ces recherches s'est opérée par 60 articles dans des revues et 81 rédactions dans des ouvrages collectifs. Parallèlement, l'unité a publié 7 ouvrages constituant des instruments de travail ou présentant des résultats de recherches, tandis que la mise à disposition des ressources qu'elle élabore repose d'une façon croissante sur la numérisation et la mise en ligne : à la fin de 2003, le site internet du SHE, qui est partie intégrante de celui de l'INRP, rassemblait plus de 700 pages, et avait fait l'objet de plus de 410 000 consultations, soit le double de 2002. Une proportion importante des consultations provient de l'étranger, ce qui confirme la forte dimension internationale de l'unité, observée dans les autres aspects de son activité. L'année 2004 a été pour le SHE à la fois la dernière année de son contrat d'association avec le CNRS (contrat 2001-2004) et la seconde année de son rapprochement avec l'ENS Ulm prévu par le contrat 2002-2006 de l'INRP (le SHE est devenu unité mixte de recherche avec l'ENS Ulm). Le SHE a consacré en 2004 une part notable de son activité à ses axes de recherches traditionnels : l'histoire des disciplines scolaires, l'histoire des médias pédagogiques (manuels et revues), l'histoire des institutions d'enseignement, l'histoire des politiques éducatives et de la prise de décision en éducation. En outre, un nouveau chantier a été ouvert : l'histoire de l'enseignement supérieur français à l'époque contemporaine, particulièrement au xxe siècle. La politique de mise en ligne de ressources sur le site web de l'INRP s'est amplifiée : constituées de 700 fichiers fin 2003, ces ressources ont atteint 2 600 fichiers fin 2004. Le nombre des consultations a plus que triplé par rapport à 2003, s'élevant à 1,3 million en 2004. Enfin l'unité a publié 8 ouvrages et une trentaine d'articles, ce qui se situe dans la moyenne des années précédentes. Pour l'avenir, l'année 2005 verra notamment l'achèvement de deux chantiers éditoriaux lourds : le répertoire analytique de la presse pédagogique française du xviiie siècle à 1990 et l'histoire de l'enseignement agricole, des origines à nos jours. La parution d'une demi-douzaine d'ouvrages est également prévue. Enfin, dans le cadre du contrat d'établissement, le SHE va s'investir davantage dans la formation des doctorants, tout d'abord au travers de son activité traditionnelle d'organisation de séminaires et de colloques, et en reconduisant sa présence dans l'école doctorale « sciences sociales » de Paris-VIII. Le SHE devrait par ailleurs apparaître dans la maquette du mastère d'histoire de Paris-IV et contribuer, pour ce qui concerne l'histoire des disciplines scolaires et la diffusion des savoirs, à de nouvelles formations que l'ENS Ulm souhaite offrir aux normaliens.