budget : services extérieurs
Question de :
M. Jean Grenet
Pyrénées-Atlantiques (5e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Jean Grenet attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur le devenir des unités de surveillance maritimes de la Côte basque, en particulier de Bayonne. En effet, la brigade garde-côtes de Bayonne remplit une mission essentielle dans la surveillance de nos côtes. Á plusieurs reprises, elle a prouvé ses capacités de surveillance et de pistage de navires suspectés de trafic le long de nos côtes. Il insiste plus particulièrement sur la nécessité pour la Côte basque de disposer d'un service de patrouilles opérationnel pour la surveillance de ses côtes, basé dans le port de Bayonne. Plus généralement, il souhaite que tout projet de redécoupage d'unités basées sur les façades maritimes de l'Atlantique s'inscrive dans le cadre des objectifs affichés de lutte contre le développement des commerces illégaux et clandestins et de prévention des pollutions marines. C'est pourquoi il lui demande de lui donner des précisions sur les mesures qu'il entend prendre pour doter les services des douanes de moyens suffisants pour une modernisation et un renforcement du dispositif de surveillance des côtes du Pays basque.
Réponse publiée le 12 avril 2005
Depuis plusieurs années, la direction générale des douanes et droits indirects est engagée dans un processus de modernisation dont le but est de renforcer l'efficacité de ses services, tant pour améliorer la qualité du service rendu à l'usager que pour développer la lutte contre la grande fraude. Cette démarche s'effectue progressivement et touche de nombreux services parmi lesquels figurent ceux de la surveillance maritime. Le dispositif douanier de surveillance maritime, mis en place il y a environ trente ans, doit être adapté aux nouveaux enjeux maritimes et au renforcement de la coordination de l'action de l'État en mer. Il met en oeuvre des moyens vieillissants et hétérogènes qui ne pourront tous être remplacés. En effet, comme préconisé au niveau interministériel, les moyens d'intervention maritime de l'État en fin de vie n'ont plus vocation à être renouvelés nombre pour nombre et les redondances dans leurs implantations doivent être évitées. Cette situation exigeait une réflexion d'ensemble sur l'avenir de la douane en mer. Elle a été entreprise au niveau national en 2004, en concertation avec les représentants des personnels marins, aériens de la douane et de leur encadrement. Un projet de réorganisation de la surveillance maritime douanière a ainsi été élaboré dans le respect des principes interministériels. L'objectif est la mise en place progressive d'ici deux ou trois ans d'un dispositif plus resserré et homogène assurant plus de présence et de contrôles en mer. À capacité opérationnelle globale maintenue, il s'agit de donner à la douane les moyens d'affirmer son rôle maritime en améliorant son efficacité. La modernisation du dispositif douanier de surveillance maritime devra être accompagnée d'une adaptation des structures et d'une redéfinition des méthodes de travail, notamment par une valorisation des bonnes pratiques. Dans ce contexte, la réflexion d'ensemble englobera également les unités navales des douanes de la côte basque basées à Bayonne et à Saint-Jean-de-Luz. Une concertation ouverte et approfondie avec les représentants des personnels, les agents et l'encadrement est engagée au niveau local pour analyser, en détail, l'ensemble de la problématique maritime douanière ainsi que les évolutions souhaitables sur la façade atlantique. Cette concertation se poursuivra ensuite au niveau national.
Auteur : M. Jean Grenet
Type de question : Question écrite
Rubrique : Ministères et secrétariats d'état
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 1er mars 2005
Réponse publiée le 12 avril 2005