taxes piscicoles
Question de :
M. Alain Bocquet
Nord (20e circonscription) - Député-e-s Communistes et Républicains
M. Alain Bocquet attire l'attention de M. le ministre de l'écologie et du développement durable sur le mécontentement que suscite d'ores et déjà le projet de loi sur l'eau et les milieux aquatiques, transmis par le Gouvernement au Conseil d'État. Fédérations et associations de pêcheurs protestent en effet très énergiquement contre les conséquences résultant de l'arbitrage opéré par le Premier ministre. Arbitrage qui d'une part impose et réserve aux « pêcheurs adhérents aux AAPPMA », une redevance qui devait être appliquée à tous les utilisateurs des cours d'eau ; et qui d'autre part, en fait progresser le montant de 10 à 21 euros. C'est pourquoi l'ensemble des forces associatives concernées se mobilise en faveur du réexamen de cette mesure. Il lui demande les dispositions que le Gouvernement entend prendre pour répondre à cette attente.
Réponse publiée le 12 avril 2005
Le ministre de l'écologie et du développement durable a pris connaissance, avec intérêt, des questions relatives à la redevance versée aux agences de l'eau figurant dans le projet de loi sur l'eau. Les pêcheurs payent aujourd'hui une taxe piscicole de 28 euros versée au conseil supérieur de la pêche (CSP) que le projet de loi sur l'eau prévoit de transformer en redevance milieux aquatiques versée aux agences de l'eau. Cette évolution est nécessaire du fait de la transformation du CSP en Office national de l'eau et des milieux aquatiques (ONEMA). Le projet de loi sur l'eau envoyé au Conseil d'État début janvier prévoyait un taux plafond de la redevance milieux aquatiques de 21 euros. Celui adopté au conseil des ministres le 9 mars prévoit que le plafond de la redevance milieux aquatiques, payée par les pêcheurs, et qui viendrait remplacer l'actuelle taxe piscicole (28 euros), soit de 10 euros. Le ministre de l'écologie et du développement durable a reçu le 7 mars 2005 le président de l'Union nationale pour la pêche en France, M. Claude Roustan, qui s'est dit satisfait du nouveau taux plafond. En effet, les associations de pêche, les fédérations départementales et la future fédération nationale prévue dans le projet de loi ont des missions d'intérêt général, clairement précisées dans le texte : gestion des cours d'eau, surveillance du patrimoine piscicole, éducation et formation à l'environnement aquatique. En vue de leur financement, il convenait de trouver un juste équilibre entre la redevance payée aux agences de l'eau et les cotisations versées aux fédérations.
Auteur : M. Alain Bocquet
Type de question : Question écrite
Rubrique : Chasse et pêche
Ministère interrogé : écologie
Ministère répondant : écologie
Dates :
Question publiée le 1er mars 2005
Réponse publiée le 12 avril 2005