traité instituant une cour pénale internationale
Question de :
M. Michel Hunault
Loire-Atlantique (6e circonscription) - Union pour la Démocratie Française
M. Michel Hunault attire l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur le processus de ratification et de mise en oeuvre par la France du statut de la cour pénale internationale. Ce dernier, adopté par la conférence de Rome du 17 juillet 1998, devait se traduire par une adaptation de notre système normatif afin de permettre une transposition en droit français des obligations en résultant. La loi du 26 février 2002 a procédé à une première série d'adaptations qui devait être complétée par un second texte. Au moment où la cour pénale internationale a débuté ses travaux, notre pays n'a toujours pas adopté les outils juridiques lui permettant de sanctionner les crimes relevant de la compétence de la CPI. Patrie des droits de l'homme et ardent défenseur de l'État de droit, le Gouvernement s'était engagé en mars 2003 à faire voter dans les meilleurs délais une loi d'adaptation permettant de mettre en oeuvre rapidement le statut de la CPI. Il lui demande si le Gouvernement entend respecter cet engagement et déposer rapidement ce projet de loi d'adaptation.
Réponse publiée le 17 mai 2005
Le garde des sceaux, ministre de la justice, a l'honneur d'indiquer à l'honorable parlementaire qu'un avant-projet de loi portant adaptation de la législation pénale française au statut de la Cour pénale internationale a été élaboré par la Chancellerie. Ce texte, qui constituera dans le domaine du droit pénal matériel le complément de la loi n° 2002-268 du 26 février 2002 relative à la coopération avec la Cour pénale internationale et dont l'économie définitive est en cours de concertation en particulier avec le ministère de la défense et avec celui des affaires étrangères, comportera notamment les incriminations permettant de sanctionner, de la manière la plus exhaustive possible, les comportements prohibés par la convention susvisée. Sous réserve des contraintes liées à l'établissement du calendrier parlementaire, le Parlement devrait être saisi du texte de loi dont il s'agit au cours du deuxième semestre 2005.
Auteur : M. Michel Hunault
Type de question : Question écrite
Rubrique : Traités et conventions
Ministère interrogé : justice
Ministère répondant : justice
Dates :
Question publiée le 8 mars 2005
Réponse publiée le 17 mai 2005