police et gendarmerie
Question de :
M. Thierry Mariani
Vaucluse (4e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
Suite aux réponses à ses questions écrites n°s 34422 et 16228 M. Thierry Mariani appelle à nouveau l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales sur la possibilité de généraliser l'emploi par les forces de police des systèmes de neutralisation électrique de type TASER. Tout d'abord, il souhaite connaître les conclusions de l'expérimentation menée quant à la généralisation de cette arme qui permet d'éviter le recours aux armes létales (armes à feu) et aux armes nécessitant une force physique (matraques, etc.). Il souhaite notamment savoir la date à laquelle l'ensemble des services de police et de gendarmerie pourront être dotés de ce nouveau système. De plus, dans les deux précédentes réponses, les services du ministère de l'intérieur ont affirmé que l'utilisation de ce système était contre-indiquée sur les personnes présentant des problèmes cardiaques, les femmes enceintes et les personnes imprégnées de liquide ou de vapeurs inflammables comme l'alcool. C'est pourquoi il le prie de bien vouloir indiquer sur quelle étude scientifique se fonde cette réponse qui semble contraire à d'autres études. En effet, en juin 2004, le congrès mondial de la cardiologie de Nice a noté que la marge de sécurité du système TASER était de 15 à 42 fois celle requise ainsi que plusieurs administrations américaines confirment que le TASER est une technologie sûre et efficace et qu'elle n'a jamais provoqué la mort de qui que ce soit.
Réponse publiée le 18 octobre 2005
Actuellement, trente-cinq armes à décharge électrique dites « TASER » du nom de la marque du fabricant sont testées par certains services de police (RAID, groupes d'intervention de la police nationale, unités spécialisées de la direction centrale de la sécurité publique). Si la délégation générale à l'armement - ministère de la défense - a mené une campagne d'expérimentation du « TASER » ainsi que le PSDB (centre de recherche pour les équipements de la police britannique) peu de données scientifiques existent cependant sur les effets de l'emploi de ce type d'armes. Les éléments d'information fournis au grand public sont essentiellement le fait du fabricant « TASER ». Les utilisations de cet équipement donnent lieu à la rédaction d'un compte-rendu. Aucune conséquence autre que la neutralisation de la personne visée n'a été relevée à ce jour. Afin de mener à bien des études scientifiques, la phase d'expérimentation a été prolongée. Ainsi, le service des technologies de la sécurité intérieure (STSI) met à l'épreuve ces armes depuis le début de l'année. En 2005, le ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire va tout d'abord acquérir 15 armes à décharge électrique auprès du fabricant « TASER », 15 auprès d'une société américaine et 15 autres auprès d'une société chinoise. L'ensemble des services de police sera doté de ce type d'arme non létale après que la doctrine d'emploi et le plan de formation relatifs à l'utilisation ce matériel aura été déterminé.
Auteur : M. Thierry Mariani
Type de question : Question écrite
Rubrique : Sécurité publique
Ministère interrogé : intérieur
Ministère répondant : intérieur et aménagement du territoire
Dates :
Question publiée le 15 mars 2005
Réponse publiée le 18 octobre 2005