Question écrite n° 60610 :
réductions d'impôt

12e Législature

Question de : M. Édouard Courtial
Oise (7e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Édouard Courtial attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la réduction d'impôt accordée aux personnes âgées hébergées en établissement d'hébergement pour personnes agées dépendantes. L'article 4 de la loi de finances 2004 prévoit un montant de la réduction d'impôt fixé à 25 % des dépenses engagées en 2004, dans la limite annuelle de 3 000 euros par personne accueillie (soit une réduction maximale de 750 euros pour une personne seule, ou de 1 500 euros si les deux membres du couple sont hébergés en établissement et supportent, effectivement, chacun au moins 3 000 euros de dépenses pour leur accueil). Cependant, les frais d'hébergement ne cessent d'augmenter. Ainsi, une grande majorité des personnes âgées dépendantes, acquittant l'impôt sur le revenu, ne peuvent plus faire face à leurs obligations fiscales. C'est pourquoi les fédérations de retraités proposent une réduction d'impôt égale à 50 % des sommes versées et retenues dans la limite de 10 000 euros. Pour mémoire, la réduction d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile est de 50 % pour un plafond de 20 000 euros. Il lui demande donc quelles mesures il entend prendre afin de permettre aux personnes âgées hébergées en établissement d'hébergement pour personnes agées dépendantes d'acquitter leurs obligations fiscales.

Réponse publiée le 19 avril 2005

L'article 4 de la loi de finances pour 2004 a amélioré sur deux points le dispositif de la réduction d'impôt relative à l'hébergement des personnes âgées dépendantes en établissement. En premier lieu, il en a étendu le bénéfice à l'ensemble des personnes accueillies au sein d'un établissement habilité à recevoir des personnes âgées dépendantes (EHPAD). Ainsi, 600 000 personnes au lieu de 200 000 précédemment sont désormais potentiellement éligibles à cet avantage fiscal. En second lieu, il a porté de 2 300 EUR à 3 000 EUR par personne hébergée, le plafond annuel des dépenses éligibles à la réduction d'impôt. Par ailleurs, dans le prolongement de la loi de finances rectificative pour 2000, qui a adapté le dispositif de la réduction d'impôt au conventionnement des EHPAD et à la mise en place de la « tarification ternaire » qui en résulte, les dépenses qui ouvrent droit à la réduction d'impôt pour tous les établissements sont celles relatives à la dépendance, à l'exclusion par conséquent des frais afférents à l'hébergement (frais de nourriture et de logement). En effet, conformément à l'article 5 de la loi du 20 juillet 2001 relative à la prise en charge de la perte d'autonomie et à l'allocation personnalisée d'autonomie, tous les EHPAD non encore conventionnés sont soumis de façon provisoire, dans l'attente de leur conventionnement, à l'application d'une tarification ternaire, qui individualise les dépenses liées à la dépendance. Désormais, toutes les personnes hébergées sont donc soumises au même régime, quelle que soit la situation de l'établissement au regard du conventionnement. Toutefois, les personnes hébergées au 31 décembre 2002 dans une unité de soin de longue durée non conventionnée et qui ont néanmoins bénéficié pour l'imposition de leurs revenus de 2002 d'une réduction d'impôt calculée sur la totalité des frais retenus dans la limite du plafond autorisé, c'est-à-dire non seulement sur les frais afférents à la dépendance mais aussi sur ceux relatifs à l'hébergement, continuent à bénéficier en application de l'article 4 déjà cité, aussi longtemps qu'elles demeureront hébergées en établissement d'accueil pour personnes âgées, d'une réduction d'impôt calculée sur la totalité de ces frais retenus dans la limite du plafond annuel de 3 000 EUR par personne hébergée, sous déduction des sommes éventuellement perçues au titre de l'allocation personnalisée d'autonomie, et le cas échéant, de l'aide sociale.

Données clés

Auteur : M. Édouard Courtial

Type de question : Question écrite

Rubrique : Impôt sur le revenu

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 15 mars 2005
Réponse publiée le 19 avril 2005

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