maladies du bétail
Question de :
M. Roland Blum
Bouches-du-Rhône (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Roland Blum attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et de la ruralité sur un sujet très préoccupant pour les filières d'élevage des Bouches-du-Rhône : « la fièvre catarrhale », ou « langue bleue ». La situation épidémiologique de cette maladie devient très alarmante, plusieurs départements et certains pays européens connaissent des foyers, des mortalités et des circulations virales. Non directement contagieuse, la maladie se propage uniquement par l'intermédiaire d'un insecte vecteur qui pique un premier ruminant infecté, or le département des Bouches-du-Rhône compte plus de 150 000 ovins transhumants. L'inquiétude est grande face à l'importation de près de 800 toros de combat pour la saison taurine français. Cette inquiétude est décuplée quand on sait que les toros de combat iront en corrida à Fréjus, dans le Var, et qu'une population de vecteurs s'étant installée dans cette ville en octobre 2004, tous les éléments biologiques sont réunis pour déclencher dans le Var les premiers foyers de la France continentale. Il serait souhaitable que le Gouvernement prennent certaines mesures conservatoires et en particulier : visite des DDSV systématique de tous les toros au débarquement ; prise de sang systématique des animaux et recherche d'anticorps et de virus ; abattage des animaux virémiques, réexpédition, si possible, des animaux séropositifs, voire abattage ; traçabilité permanente et interrogeable de la carrière des toros de combat introduits en France. Il lui demande s'il compte mettre en oeuvre des actions pertinentes afin d'éviter au maximum une contamination du territoire national en convenant de trouver des solutions pour éviter une nouvelle crise sanitaire qui serait dramatique pour de nombreux élevages du département des Bouches-du-Rhône ainsi que pour l'ensemble du territoire national.
Réponse publiée le 7 juin 2005
La fièvre catarrhale ovine est une maladie virale transmise par des insectes piqueurs. Elle touche préférentiellement les ovins chez lesquels elle peut entraîner des mortalités importantes. Compte tenu de sa gravité, des garanties sanitaires lors de mouvements de ruminants entre pays sont exigées, entraînant un blocage des zones infectées par cette maladie. Actuellement la présence de la fièvre catarrhale en France est limitée à la Corse où la maladie est endémique depuis l'année 2000. Cependant, son apparition en 2004 en Espagne, ainsi que l'identification pour la première fois à l'automne 2004 d'insectes vecteurs dans le département du Var augmentent considérablement le risque d'introduction de la maladie en France continentale. L'impact économique de l'apparition de la fièvre catarrhale sur le territoire continental de la France serait élevé tant en terme de santé animale que de limitation des ventes d'animaux. Dans ce contexte et afin de préserver la santé du cheptel des États membres, aucun mouvement de bovins, ovins ou caprins à partir des zones communautaires infectées, et notamment d'Espagne et du Portugal, n'est autorisé. Ainsi, seules les introductions de taureau en provenance des régions indemnes de la maladie sont possibles. Le ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et de la ruralité ne prendra aucun risque susceptible de mettre en danger la santé du cheptel français. Par ailleurs, afin de détecter précocement toute circulation virale et prévenir une éventuelle extension de la maladie en France métropolitaine, un plan de surveillance et de contrôle renforcé a été mis en place depuis avril 2005 dans les départements à risque du pourtour méditerranéen.
Auteur : M. Roland Blum
Type de question : Question écrite
Rubrique : Élevage
Ministère interrogé : agriculture, alimentation et pêche
Ministère répondant : agriculture, alimentation et pêche
Dates :
Question publiée le 29 mars 2005
Réponse publiée le 7 juin 2005