écoles
Question de :
M. Thierry Mariani
Vaucluse (4e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Thierry Mariani appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la situation de l'école de Brantes dans le Vaucluse. Cette école rend en effet un irremplaçable service aux familles de la vallée du Toulourenc, en continuant à dispenser aux jeunes enfants un enseignement de qualité et de proximité, dans une zone de montagne reculée et qui a hélas connu la dure réalité de la désertification rurale. Le maintien d'une activité et d'une vie de village dynamiques dans la vallée du Toulourenc passe par la présence indispensable de services publics de proximité, à commencer par le service public éducatif. Aussi il lui demande de bien vouloir lui indiquer ses intentions en la matière.
Réponse publiée le 19 juillet 2005
L'enseignement scolaire demeure l'une des principales priorités politiques et financières de la nation, comme en témoigne le budget pour 2005 (plus de 56,6 milliards d'euros), en augmentation de 2,6 % par rapport à 2004. Ce niveau de crédits jamais atteint ne dispense pas le ministère de rechercher une meilleure maîtrise de ses dépenses ni une allocation plus optimale de ses moyens ; l'éducation nationale ne peut pas non plus ignorer les évolutions démographiques. Ainsi, en dix ans, elle a eu en charge 411 000 élèves de moins (premier et second degrés confondus) ; parallèlement, ses moyens n'ont pas cessé d'augmenter : 19 000 emplois d'enseignants ont été créés au cours de cette même période. Pour préparer la rentrée 2005, 1 000 emplois supplémentaires de professeur des écoles (700 pour les académies et 300 destinés à l'intégration des instituteurs de Mayotte) ont été inscrits au budget de l'État ; dans le second degré, 3 400 emplois d'enseignant titulaire ont été supprimés, compte tenu de la baisse des effectifs (- 42 500 élèves attendus en 2005, après - 41 300 en 2004). Par ailleurs, une gestion plus fine des ressources humaines (affectation d'un plus grand nombre de titulaires dans les classes, meilleur calibrage des concours de recrutement par discipline...) permet d'éviter de recourir à 2 100 emplois d'enseignant contractuel. Cet effort de bonne gestion - sur un total de 750 000 enseignants - ne peut donc être qualifié de désengagement de l'État. Quant à la répartition interacadémique des moyens d'enseignement, elle obéit à des principes clairs et équitables. Outre la prise en compte des variations démographiques, le recours à différents indicateurs établis à partir des données de l'INSEE traduit des préoccupations plus qualitatives : maintien du service public dans les zones rurales pour l'indicateur territorial, volonté de favoriser la réussite des élèves issus des catégories sociales les plus défavorisées pour l'indicateur social et respect des caractéristiques du réseau scolaire de l'académie pour l'indicateur de contraintes structurelles. Ces indicateurs permettent d'apprécier la situation d'une académie par rapport à sa dotation globale et non plus par rapport aux seules variations du nombre d'emplois liées aux flux démographiques. Les décisions prises en matière de répartition des moyens résultent donc d'une approche à la fois plus juste et plus pertinente des situations relatives des académies. L'académie d'Aix-Marseille fait l'objet d'un examen très attentif au regard de ses spécificités. Dans le premier degré, cette académie bénéficie pour la rentrée 2005 d'une dotation de 45 emplois. S'agissant plus particulièrement du département de Vaucluse, après examen des différents besoins au niveau académique, le recteur a décidé d'attribuer 2 emplois pour la rentrée 2005. Compte tenu des éléments d'information dont il est possible de disposer à ce stade de préparation de la rentrée scolaire, cela devrait permettre de maintenir un taux d'encadrement favorable. À la rentrée 2004 ce, , taux d'encadrement était de 5,38 postes pour 100 élèves alors que la moyenne académique est de 5,23. Il appartient aux autorités académiques, compte tenu des impératifs pédagogiques, et des dotations dont elles disposent, de répartir ces moyens en fonction des besoins de l'ensemble des structures scolaires. Les mesures d'aménagement de la carte des formations et du réseau scolaire, fondées sur des critères objectifs, sont soumises à l'avis du conseil académique de l'éducation nationale, du comité technique paritaire académique ainsi qu'à celui des autres instances de concertation, notamment départementales. Concernant l'école de Brantes, dans le département de Vaucluse, les autorités académiques sont les mieux à même d'expliciter cette situation particulière. La question de l'honorable parlementaire est donc adressée au recteur de l'académie d'Aix-Marseille afin qu'il réponde à sa préoccupatin.
Auteur : M. Thierry Mariani
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement maternel et primaire
Ministère interrogé : éducation nationale
Ministère répondant : éducation nationale
Dates :
Question publiée le 29 mars 2005
Réponse publiée le 19 juillet 2005