Réponse publiée le 30 août 2005

La ministre de l'écologie et du développement durable a pris connaissance, avec intérêt, de la question concernant les conséquences de l'éventuelle reconduction de la concession du complexe hydroélectrique de Poutès-Monistrol sur l'Allier. Le préfet coordonnateur de bassin Loire-Bretagne a été chargé par le directeur de l'eau en juin 2003 d'un examen global de l'impact des actions déjà réalisées en faveur des migrateurs sur l'ensemble du bassin de la Loire et des actions à conduire d'ici à 2015 en vue de poursuivre la reconquête de ce bassin par le saumon. Cet examen auquel procède actuellement la délégation de bassin de la direction régionale de l'environnement de la région Centre en coopération avec le conseil supérieur de la pêche et les experts du groupe d'intérêt scientifique sur les espèces amphihalines (GRISAM) doit permettre de restituer l'aménagement de Poutès dans l'ensemble du bassin de la Loire et plus particulièrement de l'Allier, et d'éclairer précisément les avantages et inconvénients pour les migrateurs des différents scénarios envisagés sur ce site. La première partie de cette étude sur les actions déjà réalisées vient d'être rendue au début du mois de juin. Elle fait figurer le barrage de Poutès au premier rang des ouvrages limitant le rétablissement de l'axe migrateur Loire-Allier. Les résultats de l'expertise spécifique et plus approfondie de ce barrage et des différents scénarios d'aménagements au regard de leurs effets sur la restauration des migrateurs réalisée par le GRISAM devraient être connus au mois de juillet 2005. Aucune décision concernant le renouvellement de la concession hydroélectrique de Poutès ne sera prise avant la publication de ces conclusions qui permettront à l'autorité concédante de se prononcer en toute connaissance de cause.