défense : budget
Question de :
M. Yvan Lachaud
Gard (1re circonscription) - Union pour la Démocratie Française
M. Yvan Lachaud attire l'attention de Mme la ministre de la défense sur l'évolution des crédits de la défense. En effet, les objectifs prévus par la loi de programmation militaire 2003-2008 en matière de recherche et de technologie ne paraissent pas devoir être atteints, alors que l'effort en matière de crédits budgétaires n'était toujours pas à la hauteur des besoins. Il était en effet prévu dans la LPM une moyenne de 647 millions d'euros, mais finalement les crédits de paiement votés en 2003 et 2004 ne se sont élevés respectivement qu'à 506 et 530 millions d'euros. Au total, son ministère aurait consommé 476 et 532 millions lors des deux derniers exercices budgétaires. En conséquence, il la prie de bien vouloir lui indiquer quelles sont les intentions du Gouvernement sur ce sujet.
Réponse publiée le 27 septembre 2005
La loi n° 2003-73 du 27 janvier 2003 relative à la programmation militaire (LPM) pour les années 2003 à 2008 prévoit, en matière de recherche et technologie (R & T), un investissement global de 7 072,7 millions d'euros (euro constant 2003) sur cette période, hors budget civil de recherche et de développement. Le périmètre de R & T comprend notamment le budget des études amont, le budget des études à caractère opérationnel ou technico-opérationnel et des études à caractère politico-militaire, économique et social, les subventions versées à l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (ONERA) et à l'Institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis (ISL), sous tutelle du ministère de la défense. Il comprend également le financement de travaux de recherche du Commissariat à l'énergie atomique et des centres de recherche des écoles sous tutelle de la délégation générale pour l'armement, et la contribution du ministère de la défense au budget civil de recherche et développement. Or, les chiffres évoqués par l'honorable parlementaire se rapportent uniquement aux crédits dédiés aux études amont et aux subventions versées par le ministère de la défense. Dans ces domaines, les orientations définies par la loi de programmation militaire pour les années 2003 à 2008 ont été respectées. Les crédits de paiement ouverts en loi de finances initiale (LFI) et en loi de finances rectificative (LFR) sont même supérieurs, pour les subventions accordées à l'ONERA et l'ISL, aux montants prévus en LPM. Ces crédits pour les années 2003, 2004 et 2005, qui traduisent la ferme volonté du ministère de la défense de maintenir les subventions promises à l'ONERA et à l'ISL et d'augmenter de façon significative le budget dédié aux études amont, font l'objet du tableau récapitulatif suivant :
2003 | 2004 | 2005 | ||||||||
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LPM | LFI | LPM | LFI | LFR 2003 | TOTAL | LPM | LFI | LFR 2004 | TOTAL | |
Études amont | 432 | 432 | 508 | 356 | 90 | 446 | 538 | 455 | 95 | 550 |
ONERA | 50 | 50 | 46 | 66 | 66 | 47 | 67 | 67 | ||
ISL | 15 | 15 | 16 | 18 | 18 | 16 | 17 | 17 | ||
Total | 497 | 497 | 570 | 440 | 90 | 530 | 601 | 539 | 95 | 634 |
Auteur : M. Yvan Lachaud
Type de question : Question écrite
Rubrique : Ministères et secrétariats d'état
Ministère interrogé : défense
Ministère répondant : défense
Dates :
Question publiée le 12 avril 2005
Réponse publiée le 27 septembre 2005