Réponse publiée le 27 septembre 2005

La France connaît cette année une sécheresse préoccupante due à l'insuffisance des pluies de l'automne et de l'hiver derniers. Au 30 août, 72 départements étaient concernés par un arrêté de limitation des usages de l'eau. Plusieurs régions sont particulièrement touchées, notamment sur la façade atlantique, dans le nord du Bassin parisien, le Sud-Est et le Sud-Ouest. Fin juillet, les conséquences sur l'agriculture sont limitées puisque les récoltes de céréales correspondent à la moyenne. La situation du maïs dépendra du temps de la fin de l'été. Sensibilisés ce printemps sur la faiblesse des ressources en eau dans plusieurs régions des agriculteurs ont anticipé cette situation et adapté leurs assolements pour réduire leurs besoins en eau d'irrigation. Ces bonnes pratiques méritent d'être saluées et encouragées. Le ministère de l'agriculture et de la pêche veille à ce que la recherche et le développement agricole intègrent mieux dans leurs travaux la gestion économe de l'eau dans les exploitations agricoles. La France dispose de ressources en eau abondantes mais elles ne sont pas toujours bien réparties dans l'espace et dans le temps. Le réchauffement climatique annoncé risque d'aggraver encore les déséquilibres. Les aménagements hydrauliques réalisés dans le sud de la France, notamment par les sociétés d'aménagement régional, permettent de constituer des réserves en eau pendant l'hiver et d'amener l'eau là où elle est nécessaire aux activités humaines. Dans le Sud-Est, ces équipements permettent de couvrir une grande partie des besoins en eau pendant les périodes de sécheresse. Le projet de loi sur l'eau et les milieux aquatiques, adopté en première lecture par le Sénat le 14 avril dernier, tout en soulignant la nécessité d'une meilleure gestion des ressources disponibles, reconnaît dans ses articles 13 bis et 36, l'intérêt de mobiliser de nouvelles ressources.