Question de : Mme Chantal Robin-Rodrigo
Hautes-Pyrénées (2^e circonscription) - Socialiste

Un rapport de l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) a accusé dernièrement l'armée éthiopienne de violences dans la région de Gambella. En effet, des violences, principalement entre deux ethnies, les Nuer et les Anuak, ont secoué fin 2003 et début 2004 la région de Gambella, à 450 kilomètres d'Addis-Abeba, faisant des centaines de morts. Les autorités d'Addis-Abeba nient toute implication dans l'affaire, et ont estimé le nombre de morts dû à ces violences à quelque 65 personnes, contestant ainsi les 400 morts avancés par le rapport de HRW. Pourtant l'association indépendante des droits de l'homme en Éthiopie, Ehrco, avait pour sa part rapidement affirmé que 93 personnes avaient été tuées au cours de violences interethniques dans la région de Gambella et avait accusé le gouvernement de s'être montré incapable d'empêcher le bain de sang. Tout au long des troubles à Gambella, le gouvernement éthiopien a nié l'implication de l'armée, suscitant un scepticisme général dans la communauté internationale, notamment de la part des États-Unis et de l'Union européenne. Compte tenu de ces regrettables éléments, Mme Chantal Robin-Rodrigo demande à M. le ministre des affaires étrangères de lui faire le point sur ce dossier et de lui indiquer les intentions du Gouvernement au sujet de ce dernier.