politique de la vieillesse
Question de :
M. Dino Cinieri
Loire (4e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
Tandis que les personnes âgées souhaitent retarder toujours plus leur entrée en maison de retraite, les services à domicile peinent à se développer pour répondre à une demande croissante. Dans ce contexte, M. Dino Cinieri demande à Mme la secrétaire d'État aux personnes âgées de lui communiquer les éléments qui composent le plan de relance gouvernemental destiné à faciliter la vie des personnes âgées et dépendantes.
Réponse publiée le 25 octobre 2005
Le plan de développement des services à la personne présenté le 16 février 2005 répond à un triple enjeu : développer l'emploi dans le secteur des services à la personne, améliorer la vie quotidienne de nos concitoyens et améliorer les conditions de travail et les qualifications des professionnels de ce secteur. L'objectif posé par le plan consiste à créer 500 000 emplois au cours des trois prochaines années. Trois catégories d'obstacles au développement des services à la personne ont été identifiées - un recours aux services à la personne trop coûteux et trop compliqué, des métiers peu attractifs, du fait de l'importance du travail à temps partiel subi, du faible taux de rémunération horaire, de la faiblesse de la formation initiale et continue, une lourdeur des procédures d'agrément, qui freine les initiatives des promoteurs. Le plan de développement des services à la personne se compose de dix-neuf actions regroupées en trois programmes-cadres : accélérer le développement d'enseignes de référence pour promouvoir un accès universel à des services de qualité, réformer l'État pour mieux reconnaître l'importance des services, adapter les réglementations pour dynamiser le développement d'une offre plurielle de qualité. La quasi-totalité des actions destinées à revaloriser les conditions d'exercice des métiers et à professionnaliser le secteur relève du domaine réglementaire ou de la négociation collective. Les besoins de professionnels formés et diplômés pour intervenir auprès des publics vulnérables ont déjà fait l'objet d'une réévaluation qui s'est traduite par une augmentation substantielle des quotas ouverts pour la formation des infirmiers et des capacités d'accueil autorisées pour les aides-soignants, portés respectivement à 30 000 et 20 000 places par an. L'augmentation du nombre des professionnels diplômés intervient également par le biais d'un élargissement des modes d'accès aux formations qualifiantes : ouverture de la formation des aides-soignants à l'alternance, encouragement de l'apprentissage et mise en place dès 2005 de la validation des acquis de l'expérience pour les aides-soignants. Le diplôme d'État d'auxiliaire de vie sociale (DEAVS), institué par le décret n° 2002-410 du 26 mars 2002, en instaurant la polyvalence des compétences, en prévoyant des équivalences et en généralisant la validation des acquis de l'expérience, constitue un bon outil pour aboutir à une meilleure reconnaissance des qualifications dans les conventions collectives et pour contribuer à fidéliser dans leur emploi les salariés du secteur de l'aide à domicile. Une amélioration des conditions de travail et de rémunération des professionnels de l'aide à domicile passe par la construction d'une convention collective unifiée du secteur. C'est l'objet de l'accord de branche de l'aide à domicile du 29 mars 2002 agréé le 24 janvier 2003. Complété par 3 avenants, il a été étendu à l'ensemble des salariés du secteur par arrêté du 7 avril 2005 et constitue une avancée substantielle, qui se traduit par une revalorisation de la masse salariale du secteur de 24 % sur trois ans. Afin d'accélérer le processus de professionnalisation dans le secteur et d'encourager le développement d'enseignes de référence, une convention nationale pour le développement des services à la personne proposée par le ministre de l'emploi, du travail et de la cohésion sociale en novembre 2004 a été signée par 34 opérateurs nationaux. Enfin la loi n° 2005-841 du 26 juillet 2005 relative au développement des services à la personne et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale contient différentes dispositions destinées à favoriser le dynamisme du secteur des services à la personne - son champ est élargi, la procédure des agréments est simplifiée - l'exonération totale (sous-plafond) de cotisations sociales patronales est étendue à toutes les prestations de service des associations et entreprises agréées, le chèque emploi service universel (CESU), destiné à simplifier les démarches des particuliers et à mieux les solvabiliser, est institué, enfin, une agence nationale des services à la personne est créée pour coordonner les actions de politique publique en faveur du développement des services à la personne.
Auteur : M. Dino Cinieri
Type de question : Question écrite
Rubrique : Personnes âgées
Ministère interrogé : personnes âgées
Ministère répondant : sécurité sociale, personnes âgées, personnes handicapées et famille
Dates :
Question publiée le 26 avril 2005
Réponse publiée le 25 octobre 2005