Nouvelle-Calédonie
Question de :
M. Pierre Frogier
Nouvelle-Calédonie (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Pierre Frogier appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales sur les chiffres 2004 de la délinquance en Nouvelle-Calédonie qui mettent en évidence une augmentation sensible des faits délictueux, en particulier dans l'agglomération nouméenne. Ainsi, c'est la délinquance de voie publique qui enregistre le plus fort accroissement avec un nombre d'infractions constatées supérieur de 33,49 % à celui de 2003. Cette situation est d'autant plus préoccupante qu'elle s'accompagne d'un taux croissant d'implication des mineurs (25,49 %), déjà très largement supérieur à celui de la moyenne nationale (18,11 %). Au-delà du nécessaire renforcement du dispositif de protection de la jeunesse qui incombe aux autorités calédoniennes, il lui demande quelles mesures urgentes de prévention, mais aussi de répression, de cette délinquance il envisage de prendre pour remédier à cette situation.
Réponse publiée le 15 novembre 2005
Après avoir connu une hausse entre 2003 et 2004, la délinquance générale constatée par les services de la sécurité publique, sur le territoire de la Nouvelle-Calédonie, a baissé de manière significative entre le premier semestre 2004 et le premier semestre 2005 (- 4,26 %). Par ailleurs, l'activité des services de sécurité publique se traduit par un taux d'élucidation de la délinquance générale supérieur à la moyenne nationale et en progression constante au cours des trois dernières années (39,75 % en 2002 contre 44,08 % en 2004). Le premier semestre 2005 s'inscrit dans le même mouvement, puisque ce taux s'élève à 45,05 % contre 29,06 % au plan national et il est de 24,02 % pour la délinquance de voie publique quand la moyenne nationale se situe à 9,75 %. Dans ce contexte, la forte proportion de mineurs mis en cause fait l'objet d'une attention toute particulière et, au-delà des services de police, d'une mobilisation des autorités locales et des divers partenaires susceptibles d'apporter leur concours sur le plan social, judiciaire, éducatif et préventif. La signature d'un contrat local de sécurité, actuellement en cours de préparation, devrait ainsi favoriser l'élaboration des mesures nécessaires pour enrayer ce phénomène.
Auteur : M. Pierre Frogier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Outre-mer
Ministère interrogé : intérieur
Ministère répondant : intérieur et aménagement du territoire
Dates :
Question publiée le 17 mai 2005
Réponse publiée le 15 novembre 2005