politique à l'égard des rapatriés
Question de :
Mme Arlette Franco
Pyrénées-Orientales (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
Mme Arlette Franco appelle l'attention de M. le ministre de la fonction publique et de la réforme de l'État sur la situation tragique des anciens fonctionnaires rapatriés, anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale ou victimes du régime de Vichy. Depuis l'intervention de l'article 75 de la loi du 17 janvier 2002, ces rapatriés peuvent demander le bénéfice de l'ordonnance du général de Gaulle du 15 juin 1945 sur la réparation des préjudices de carrière subis pendant la Seconde Guerre mondiale. Plusieurs centaines de requêtes, émanant d'octogénaires, ont été présentées par les intéressés dans les diverses administrations ou organismes publics. Ces requêtes doivent être examinées par une commission interministérielle de reclassement qui n'a commencé à fonctionner qu'en novembre 2004. Depuis cette date, seuls deux ministères, celui de la défense et celui de l'intérieur, ont présenté des dossiers devant cette commission. Aussi, compte tenu de l'intérêt porté par le Gouvernement au règlement de certains problèmes des rapatriés, elle lui demande quelles mesures peuvent être prises pour que les dossiers soient adressés par les différents ministères aux commissions de reclassement, dont les pouvoirs expirent en septembre 2006.
Réponse publiée le 23 août 2005
L'article 75 de la loi n° 2002-73 du 17 janvier 2002 de modernisation sociale a permis aux fonctionnaires ayant servi en Tunisie ou au Maroc ainsi qu'aux fonctionnaires et agents des services publics algériens et sahariens qui ont été intégrés, reclassés ou réaffectés dans les cadres de la fonction publique métropolitaine de continuer à demander le bénéfice des dispositions de l'ordonnance n° 45-1283 du 15 juin 1945 relative aux candidats aux services publics ayant été empêchés d'y accéder, ainsi qu'aux fonctionnaires et agents des services publics ayant dû quitter leur emploi par suite d'événements de guerre, et des textes pris pour son application. Cette ordonnance avait institué un dispositif de redressement rétroactif de la situation administrative des fonctionnaires retenus loin de la fonction publique pour événements de guerre. Le décret n° 2003-225 du 12 mars 2003 pris pour l'application des dispositions de l'article 9 de la loi n° 82-1021 du 3 décembre 1982 relative au règlement de certaines situations résultant des événements d'Afrique du Nord, de la guerre d'Indochine ou de la Seconde guerre mondiale a précisé la composition des commissions administratives de reclassement mentionnées à l'article 9 de la loi du 3 décembre 1982, qui sont compétentes pour connaître des situations des anciens fonctionnaires ayant subi des préjudices dans leurs carrières. L'arrêté du 19 août 2004 porte nomination du président des commissions administratives de reclassement. Dans le prolongement de la publication de ces textes, les travaux des commissions se sont engagés. À ce stade, six réunions se sont tenues. Elles ont permis d'examiner des dossiers des ministères de la défense et de l'intérieur. Dans le cadre de cet exercice, tous les ministères ont été sollicités en mars 2005 afin que soient traités par les commissions administratives de reclassement ministérielles les dossiers en attente, d'ici au 26 septembre 2006. Parallèlement, les ministères ont été invités à désigner en leur sein des correspondants des commissions administratives de reclassement. Il leur a été également demandé de fournir les dossiers des requêtes qui n'ont pas encore été examinées en commission ou qui, après un premier examen, ont fait l'objet d'un complément d'instruction ou d'une réclamation. Ils devront également transmettre un état quantitatif de l'ensemble des dossiers en attente de traitement. À ce jour, certains ministères ont communiqué les informations demandées, ce qui permettra aux commissions d'examiner de nouveaux dossiers au cours de leurs travaux à venir.
Auteur : Mme Arlette Franco
Type de question : Question écrite
Rubrique : Rapatriés
Ministère interrogé : fonction publique
Ministère répondant : fonction publique
Dates :
Question publiée le 17 mai 2005
Réponse publiée le 23 août 2005