Question écrite n° 65761 :
professions de santé

12e Législature
Question signalée le 7 février 2006

Question de : M. Yannick Favennec
Mayenne (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Yannick Favennec attire l'attention de M. le ministre des solidarités, de la santé et de la famille sur la situation de la gynécologie médicale en France. En effet, malgré la décision du Gouvernement de rétablir le diplôme de gynécologie médicale, l'avenir de la gynécologie médicale est toujours menacé. Le renouvellement des effectifs de gynécologues médicaux est insuffisant et cette spécialité ne bénéficie pas d'un enseignement spécifique. C'est pourquoi il souhaiterait connaître ses intentions pour assurer la nécessaire pérennité d'une gynécologie médicale de proximité et de qualité. Il lui demande également, afin de garantir l'existence de la gynécologie médicale, d'inscrire dans la sous-section 54 05 du CNU (Conseil national des universités) la gynécologie médicale.

Réponse publiée le 14 février 2006

L'arrêté du 8 avril 2003 fixant les modalités du nouveau diplôme d'études spécialisées en gynécologie médicale traduit la volonté du Gouvernement de pérenniser cette spécialité. Seize postes ont été ouverts au concours au titre de l'année universitaire 2004-2005 et vingt postes au titre de l'année universitaire 2005-2006. Cette spécialité devrait également bénéficier de la hausse du numerus clausus engagée sous cette législature. Ainsi, entre les années universitaires 1995-1996 et 2003-2004, le numerus clausus a été augmenté de 55 % (+ 1 974 postes). Pour l'année universitaire 2004-2005, il a été porté à 6 300 postes, soit un accroissement de 13,50 % (+ 750 postes), comparé à l'année universitaire précédente. Cet effort se poursuit en 2006 avec un numerus clausus fixé à 7 000 qui sera maintenu à ce niveau jusqu'en 2010, en tenant compte toutefois des capacités d'accueil des unités de formation et de recherche et des avis du comité de la démographie médicale créé par la loi n° 2004-810 du 13 août 2004 relative à l'assurance maladie. S'agissant du rattachement de cette spécialité à une sous-section du Conseil national des universités, l'arrêté du 7 octobre 2005 (paru au Journal officiel du 15 octobre 2005) modifiant l'arrêté du 29 juillet 1992 fixant la liste des sections, des sous-sections et des options ainsi que le nombre des membres de chaque sous-section des groupes du Conseil national des universités pour les disciplines médicales et odontologiques, crée une option gynécologie médicale. Par ailleurs, bien que la loi du 13 août 2004 relative à l'assurance maladie impose à l'assurée d'avoir une prescription du médecin traitant qu'il aura désigné pour le suivre, pour consulter un médecin spécialiste, les gynécologues pourront continuer d'être consultés directement par les assurées, en tant que médecins traitants ou, s'ils n'ont pas été désignés en tant que tels, pour certains actes (soins de premières intentions) précisés dans la convention nationale organisant les rapports entre les médecins libéraux et l'assurance maladie.

Données clés

Auteur : M. Yannick Favennec

Type de question : Question écrite

Rubrique : Enseignement supérieur

Ministère interrogé : solidarités, santé et famille

Ministère répondant : santé et solidarités

Signalement : Question signalée au Gouvernement le 7 février 2006

Dates :
Question publiée le 24 mai 2005
Réponse publiée le 14 février 2006

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