Réponse publiée le 27 septembre 2005

L'honorable parlementaire a bien voulu demander au ministre de la culture et de la communication de préciser sa position sur le développement des échanges culturels sur le thème de la multiculturalité et de l'interculturalité, notamment dans le cadre universitaire, dans les pays du Maghreb, en particulier l'Algérie. Depuis bientôt trois ans, les signes du renouveau de la coopération franco-algérienne se sont multipliés avec la création de nouvelles instances, comme le Haut Conseil franco-algérien universitaire et de recherche, chargé de renforcer la coopération culturelle, technique et scientifique, et de nouveaux outils comme les programmes financés dans le cadre du Fonds de solidarité prioritaire (FSP) du ministère des affaires étrangères. À cet égard, un programme mobilisateur a été mis au point, à l'issue d'une réflexion rassemblant des institutions et organismes publics maghrébins et français sur la situation et le développement des coopérations en sciences humaines et sociales entre les pays du Maghreb et la France. Ce programme, intitulé « Appui à la coopération pour la recherche en sciences humaines et sociales entre le Maghreb et la France », a été lancé en 2004, pour trois ans. Il est coordonné par la Maison des sciences de l'homme d'Aix-en-Provence. Il a pour finalité de développer des échanges entre jeunes chercheurs et enseignants autour de thématiques d'intérêts mutuels. La première des thématiques affichées, qui s'intitule « Héritages, Identités méditerranéennes, convergences et divergences, lieux et politiques de la mémoire », semble tout à fait adaptée pour accueillir des réflexions et débats sur la multi- et l'interculturalité. Mobilisé à l'occasion du comité mixte des projets de coopération franco-algérien, qui s'est tenu en octobre 2004 à Alger, ce programme a débouché sur le lancement d'un premier appel d'offres en février 2005. Neuf projets ont été retenus pour une mise en oeuvre en septembre 2005. Un nouvel appel d'offres a été lancé en juillet, ouvert jusqu'en décembre. D'autres suivront sur les trois ans d'exécution. Il convient donc de sensibiliser les responsables d'institutions d'enseignement et de recherche sur cet outil de coopération qui offre un cadre adapté aux échanges universitaires sur ces thèmes, dont l'honorable parlementaire rappelle l'importance, et pour lesquels le ministère des affaires étrangères et le ministère de l'enseignement supérieur sont appelés à jouer un rôle essentiel.