Réponse publiée le 27 décembre 2005

Face au développement des industries culturelles, les politiques publiques ont permis un maintien du spectacle vivant au sein des pratiques culturelles des Français. La création, quant à elle, témoigne d'une vitalité certaine. Depuis sa création, le ministère de la culture et de la communication soutient de manière forte et constante le spectacle vivant, et particulièrement le théâtre (art ancestral et fondamental). Aujourd'hui, plus que jamais, le théâtre est nécessaire par sa vocation inestimable à rassembler physiquement une population autour d'oeuvres immatérielles pour prendre le temps de partager collectivement la parole et l'émotion. C'est le plus grand nombre possible qu'il s'agit de rassembler autour d'une offre de création concernant aussi bien les auteurs du répertoire que les auteurs vivants. Ainsi le ministère s'efforce-t-il d'atteindre ces objectifs, notamment à travers : une offre de formation initiale et professionnelle qui doit être revisitée et mieux répartie sur le territoire national ; une protection et promotion des métiers du spectacle, et notamment ceux du théâtre, dont les spécificités et parfois la fragilité doivent être régulièrement rappelés ; des soutiens renforcés à la recherche, aux écritures, à l'élaboration et finalement à la présentation des oeuvres à travers les aides directes aux équipes artistiques ; un renforcement du lien entre les institutions et les artistes ; des moyens accordés de manière la plus équitable au réseau de production et de diffusion du spectacle vivant en concertation et en partenariat étroit avec les collectivités territoriales. Rappelons quelques chiffres concernant le paysage théâtral : 5 théâtres nationaux (Comédie-Française, Théâtre national de Chaillot, de la Colline, de l'Odéon et de Strasbourg), 108 spectacles, 1 994 représentations et 769 000 spectateurs ; 42 centres dramatiques nationaux, 5 205 représentations au siège et 3 480 en tournées, 1 million de spectateurs payants au siège et 658 000 en tournées ; 69 scènes nationales, 7 300 représentations et 2 millions d'entrées pour le spectacle vivant (2001-2002), dont la moitié pour le théâtre ; un millier de lieux généralistes sur l'ensemble du territoire qui proposent du spectacle vivant ; 632 compagnies théâtrales subventionnées par le ministère de la culture (24,1 millions d'euros ; 14 400 représentations dans les théâtres privés de Paris qui accueillent 3 millions de spectateurs. Les financements publics permettent aux lieux subventionnés de conduire une politique tarifaire accessible. En particulier, des tarifs préférentiels sont proposés aux jeunes (tarifs scolaires, tarifs étudiants), ainsi qu'aux populations précarisées (chômeurs, RMistes). Ces tarifs permettent à ces publics d'assister aux manifestations théâtrales dans des conditions économiques supportables. Par ailleurs, il faut signaler une initiative intéressante soutenue par le ministère de la culture et de la communication et menée par l'association « Culture du coeur » qui a pour but de lutter contre l'exclusion et d'agir en faveur de l'insertion sociale des personnes les plus démunies, en facilitant leur accès à la culture et aux loisirs. À travers ses réseaux d'associations, « Culture du coeur » redistribue gratuitement aux populations les plus fragiles à un point de vue social, des places (environ 200 000 par an), pour des manifestations culturelles et sportives (spectacle vivant, cinéma, expositions,...).