France Télécom
Question de :
M. Maxime Gremetz
Somme (1re circonscription) - Député-e-s Communistes et Républicains
M. Maxime Gremetz interroge M. le Premier ministre au sujet d'une nouvelle fermeture d'un site de France Télécom. Vingt-trois agents travaillant boulevard du Poilu, à Péronne, dans la Somme, vont être contraints d'aller travailler dans des villes éloignées de leur domicile. Au-delà des problèmes personnels que cette délocalisation engendre, c'est un nouveau coup terrible pour la ville de Péronne après la fermeture de l'entreprise Flodor. Il souhaite savoir s'il est disposé à en finir avec cette pratique d'abandon de nombreuses parties du territoire français et d'éloignement des services rendus aux populations qui y vivent ; cela par une intervention politique courageuse, refusant la fermeture du site en question. - Question transmise à M. le ministre délégué à l'industrie.
Réponse publiée le 18 octobre 2005
France Télécom doit aujourd'hui, pour assurer son développement, s'adapter au plus vite aux conditions nouvelles d'un secteur d'activité en rupture, caractérisé par la simultanéité de plusieurs facteurs. Il s'agit tout d'abord d'une technologie en très forte évolution permettant d'envisager de nouveaux services, d'un marché sous l'influence d'internet, de plus en plus exigeant et demandeur d'une abondance d'offres quasi gratuites et d'une concurrence qui s'exacerbe avec l'arrivée d'une multitude de nouveaux acteurs. Cette adaptation, indispensable pour garantir la pérennité de l'entreprise, impose de développer une stratégie à la hauteur de cet enjeu. Celle-ci prend la forme d'un plan très ambitieux, la Nouvelle expérience des Télécoms (« NexT »). Les axes de ce plan sont la fourniture d'offres de nouvelle génération prenant en compte la demande de renforcement du lien social, l'ambition de devenir l'opérateur de référence en Europe en matière d'innovation, de qualité de service et de performance économique et l'objectif de changer en profondeur la façon d'opérer du groupe. La mise en oeuvre de ce plan repose sur la conduite de plusieurs chantiers de transformation. L'accompagnement des salariés et de leur management dans cette évolution constitue l'un de ces enjeux majeurs. Il s'agit d'un projet mondial du groupe France Télécom, intitulé « anticipation et compétences pour la transformation » (« ACT ») et qui a pour principe un engagement réciproque entre entreprise et salarié, permettant ainsi à ce dernier de devenir le premier acteur de son évolution professionnelle, l'entreprise s'engageant à lui en donner les moyens. Ce projet « ACT » comporte quatre volets : rendre visibles les opportunités et limites de chaque filière de métiers, donner à chacun les moyens de construire son projet de développement en cohérence avec la stratégie du groupe, renforcer l'implication du management dans les projets de développement de leurs équipes, adapter les solutions RH à la diversité des situations individuelles dans le cadre des objectifs de l'entreprise. Ce chantier, lancé au troisième trimestre 2005, sera déployé jusqu'en début 2006. Le cas du site de Péronne, faisant aujourd'hui l'objet d'un projet local déjà engagé, entre pleinement dans le contexte évoqué précédemment. L'adaptation de l'organisation de la direction régionale de Picardie de France Télécom entraîne le regroupement d'équipes sur son territoire, opération rendue nécessaire par l'amélioration de la qualité de service destinée aux clients, par l'évolution des processus liée à l'arrivée des nouveaux produits ainsi que par l'optimisation de ses charges. S'agissant de la situation personnelle des salariés du site, en cohérence avec les dispositions envisagées par le programme « ACT » décrit plus haut, des mesures d'accompagnement leur sont aujourd'hui proposées, leur donnant le choix, en général, entre changer d'activité en leur permettant de rester dans leur secteur d'habitation actuelle ou de demeurer dans le même domaine d'activité avec une mobilité géographique.
Auteur : M. Maxime Gremetz
Type de question : Question écrite
Rubrique : Télécommunications
Ministère interrogé : Premier ministre
Ministère répondant : industrie
Dates :
Question publiée le 21 juin 2005
Réponse publiée le 18 octobre 2005