sélection génétique
Question de :
M. Jean Michel
Puy-de-Dôme (6e circonscription) - Socialiste
M. Jean Michel souhaite appeler l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur une diminution annoncée des crédits dispensés par l'État dans le domaine génétique porcin constituant une réelle menace pour la compétitivité de la filière porcine française. Depuis la loi d'orientation agricole de 1966, l'État a toujours encadré les dispositifs d'amélioration génétique et financé des missions d'intérêt général : évolution génétique des reproducteurs, collecte de références publiques objectives sur les populations d'animaux, gestion de la variabilité génétique par la conservation des races à petits effectifs... Mais, ces dix dernières années, cet engagement financier a subi une décrue permanente provoquant des restructurations drastiques notamment dans le secteur du porc. Cela s'est traduit par la diminution du nombre de stations de contrôle porcines (de 13 dans les années 1980 à 3 aujourd'hui), mais aussi par le remplacement, en 1994, des organisations opérant en génétique porcine par l'agence de sélection qui coordonne le domaine génétique au sein de la filière. Pour 2005, l'État annonce une nouvelle baisse de ces moyens, de l'ordre de 30 %, alors que le porc ne représente que 11 % du budget global de l'État alloué à la génétique, cette baisse poserait d'énormes difficultés aux organismes concernés pour équilibrer l'exercice en cours. Il lui demande donc de bien vouloir lui indiquer ce qu'il entend décider. De nouvelles imputations budgétaires paraîtraient particulièrement injustes d'autant plus qu'elles menacent la diversité et la variabilité génétique.
Réponse publiée le 13 septembre 2005
Du fait de la mise en réserve partielle des crédits sélection animale au cours de l'exercice budgétaire 2005, les subventions accordées aux structures impliquées dans la génétique porcine sont en baisse de 19 %. Cette diminution, conjoncturelle, ne remet toutefois pas en cause la pérennité des actions menées et des structures qui les conduisent. En effet le dispositif national de sélection de cette espèce est déjà restructuré et très concentré autour de l'institut technique du porc, de l'agence de sélection porcine et des stations collectives d'évaluation des reproducteurs : il est complet et performant. La réforme initiée dans le projet de loi d'orientation agricole, devra permettre de trouver les termes d'un nouvel engagement sur le financement partagé et stable du dispositif de sélection animale.
Auteur : M. Jean Michel
Type de question : Question écrite
Rubrique : Élevage
Ministère interrogé : agriculture et pêche
Ministère répondant : agriculture et pêche
Dates :
Question publiée le 28 juin 2005
Réponse publiée le 13 septembre 2005